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Convention Prog- Résiste, Centre culturel de Soignies, le 27 avril 2013

Publié le 27 avril 2013 par Concerts-Review

 

L'équipe de bénévole enthousiastes du Magazine « Prog-Resiste» compile, trimestre après trimestre, tout ce qui se fait d'intéressant dans différents genres musicaux regroupés sous le vocable assez large de Rock Progressif . 

Ce style, apparu à la fin des années 60 et qui connut son heure de gloire avec Genesis , Yes ou Pink Floyd, délivre des musiques nouvelles , inventives et passionnantes , loin des courants à la mode qui ont tendance à très vite se démoder. Cette année, ils organisent leur convention en collaboration avec Alter-Ego dans le magnifique centre culturel de Soignies.

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L'endroit se révèle particulièrement bien adapté pour un tel événement, avec une grande salle de spectacle, un foyer large et accessible, des stands Vinyles et CD's , un espace rencontre , et une atmosphère extrêmement conviviale. 

Des concerts de groupes européens viennent rythmer le week-end.

Samedi , je suis malheureusement arrivé trop tard pour la rencontre avec les concepteurs de Seven Reitzh , la (bientôt) trilogie bretonne dont les deux premiers « Livres-CD » trônent dans ma discothèque depuis leur sortie.

 

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Je suis arrivé alors que Madelgaire (BE) avait entamé le redoutable honneur d'ouvrir la série de concerts .

 Dans un style impeccable ils nous délivrent leur musique aux effluves résolument 70’s que les connaisseurs pourraient rapprocher du « Style de Canterbury » mis à l’honneur par des groupes comme Hatfield and the North, National Health , ou Soft Machine. Il y a aussi parfois des relents de Ange, le fameux groupe français. La musique est servie par d’excellents musiciens, une section rythmique très solide avec Memen à la basse et Pascal le batteur qui chante et assure les chœurs en alternance avec Dom, un des deux guitaristes. Les deux guitaristes Dom et Stéphane se complètent admirablement bien , assurant parfois des duos du plu bel effet/ Le claviériste Bertrand maitrise avec une aisance époustouflante ses claviers pour reproduire des sons vintage (Hammond,Moog,Mellotron…) qui font partie intégrante du style . Devant un public conquis ils ont interprété les morceaux de leur premier album ainsi que certains de leur deuxième dont la sortie ne saurait tarder. Une excellente entrée en matière.

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Après une causerie de Christophe Pirenne sur le Rock Progressif anglais des 70’s , le deuxième groupe en a épaté plus d’un à commencer par moi-même. Kotebel (ES) ouvre dans un style appliqué et qui peut sembler scolaire au premier abord un Concerto pour Piano et groupe électrique. Passé cette première impression trompeuse, on se sent envahir par une musique passionnante, lyrique , avec une jeune pianiste de 22 ans virtuose , son père, qui a composé la pièce en 4 parties, joue les autres claviers , dirige l’orchestre composé d’un batteur d’un bassiste et d’un guitariste . Tout en restant instrumental le groupe communie avec le public, le bassiste particulièrement spectaculaire rendant le spectacle vivant, sans faire autre chose que de vivre sa musique.

 Un bel exemple de la richesse de ce style musical qui puise dans le classique avec des relents de Camille Saint-Saens , Debussy ou Ravel , un moment de tango même , et puis les inévitables références rock déjà citées pour Madelgaire (National Health , Hatfield and the North , Soft Machine…) . Le disque acheté après prolongera encore longtemps le plaisir et la fascination pour cette musique , pas facile à la première écoute , mais qui révèle toutes sa richesse à l’auditeur patient.

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Locanda delle fate (I) est un groupe légendaire de la grande époque du Rock Progressif italien (PFM,Banco…) et on retrouve tous les ingrédients qui ont donné à ce style ses lettres de noblesses , les belles mélodies chantées en italien , la virtuosité , les sons d’époque.

 J’ai malheureusement décroché après « Profumo di colla bianca » qui nous avait emmené dans la mansarde d’une vieille maison , car je ne supportais pas la voix du chanteur (Leonardo Sasso) . Il était peut-être malade ou avait des problèmes mais çà rendait l’ensemble plutôt difficile à supporter. 

 

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Il faut dire qu’après Kotebel j’avais peut-être aussi envie de reposer un peu mes oreilles pour être de nouveau totalement disponible pour Änglagård (SE)

Änglagård(SE) était déjà une légende du passé quand j’en ai entendu parler à la fin des années 90 .

 Ils avaient sorti au début des années 90 deux albums aussi magistraux qu’annonciateurs d’un réel renouveau dans le style Progressif. 

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Considéré depuis comme la quintessence du Rock Progressif des années 90 , ce mélange de sons vintage et de flûte traversière , d’un jeu de percussion totalement original et de longues compositions instrumentales, alternant moments de grâce et moments plus rock faisait regretter la disparition de ce groupe. 

En 2002, le groupe est ressorti de son hibernation pour quelques concerts puis a de nouveau disparu. A partir de 2009, l’espoir de les revoir a été confirmé par les rumeurs d’un prochain album sorti enfin en 2012.

Änglagård était attendu à Soignies comme les véritables messies qu’ils sont dans le petit milieu du Rock Progressif. Et on peut dire qu’ils n’ont pas déçu.

 Une prestation époustouflante, une maîtrise technique sans faille où on a tout le loisir d’apprécier le jeu plein d’inventivité du batteur, placé au-devant à gauche de la scène.

 La flûtiste complète admirablement le jeu du claviériste, le bassiste assure aussi des basses synthétiques avec un pédalier, le guitariste assure la cohésion de l’ensemble, ils revisitent certains morceaux de leurs albums des 90’s et présentent leur nouvel album (que bien sûr je me suis empressé d’aller acheter) devant un public médusé et conquit par la beauté éclatante de l’ensemble.

 Comme toujours ce n’est pas une musique directement accessible. 

Comme pour les autres groupes de la journée, il n’y a pas de couplet refrain à reprendre en chœur.

 Ici chaque morceau est un voyage d’une quinzaine de minute dans des successions d’atmosphères oniriques que l’on peut peupler au gré de sa fantaisie et de son imagination de tous les personnages fantastiques de la mythologie hyperboréale. 

Avant d’entamer le dernier morceau Tord Lidman, le guitariste et membre fondateur, annonce avec regret qu’il n’y aura pas de rappel pour cause d’horaire strict.

 Et on profite alors du dernier morceau en se disant que peut-être on n' aura plus l’occasion de les revoir, sauf à aller les voir cet été au Festival de la Lorelei, avant qu’ils retournent hiberner dans une profonde grotte pas loin du cercle polaire.

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Le passionnant festival a continué dimanche avec Morphelia (DE) Aranis (BE) , Special Providence (HU) et Forgas Band Phenomena (FR) , mais sans moi malheureusement .

 

 

SIMON RIGOT

Les clichés de Madelgaire sont signés STEPHANE STEPIX ODENT


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