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Ernest et Célestine

Publié le 30 avril 2013 par Olivier Walmacq

 ernest-et-celestine

Genre : Animation 

Année : 2012

Durée : 1h15

L'histoire : Dans le monde des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs, ou les ours ne sont pas toléré. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi dans les deux mondes.

La Critique De Titi70 :

Voici sans aucun doute le succès surprise de la fin d'année 2012 en matière d'animation. A l'origine, l'histoire d'Ernest et Célestine provient d'une série de livres pour enfant écrits par Gabrielle Vincent.

L'idée d'une adaptation est née en 2007 et vient du producteur Belge Didier Brunner, déja à l'oeuvre sur de nombreux long métrages d'animation comme Brendan Et Le Secret De Kells ou la troisième aventure de Kirikou, alors qu'il lit à sa fille un des bouquins relatant les aventures du duo.   

Profitant du fait que le neveu de l'auteur souhaite céder les droits des livres pour une adaptation en série animée, le producteur décide de réorienter le projet vers un film pour le cinéma.

Ernest et Célestine

Fin 2007,  Didier Brunner engage un jeune homme tout juste sorti d'une école d'art, Benjamin Renner, comme directeur artistique.

Celui ci tourne d'abord un pilote animé et définit avec le producteur l'orientation du projet. Il leur faudra deux ans pour réussir à trouver un financement.

La fin de l'année 2009 approche et l'adaptation est enfin prête à être tournée. Survient alors un problème de taille, le réalisateur pressenti quitte la place, renvoyant le projet au point mort.

Didier Brunner propose alors à Benjamin Renner de diriger le long métrage, mais celui ci ne se sent pas suffisamment solide pour assumer seul cette tâche, le producteur fait alors appel à Vincent Patar et Stephane Aubier, duo experimenté et déjà à l'oeuvre sur la série et le film Panique Au Village. Ceux ci vont donc devenir co-réalisateurs du film et se partageront les tâches avec Benjamin Renner.

Pour les voix, on trouve notamment celle de Lambert Wilson, Pauline Brunner, Féodor Atkin et Dominique Collignon Maurin (son nom ne vous dit probablement rien, mais impossible d'oublier sa performance vocale dans Monstres Et Compagnie où il doublait le personnage du méchant Léon le caméléon, il est également la voix de Nicolas Cage ou de Gary Oldman).

Du côté de la musique, deux titre composés par Thomas Fersen, dont un chanté par Lambert Wilson.

Que ce soit au niveau du scénario ou de la forme, les auteurs vont tenter de rester au plus près de l'oeuvre originale, c'est la raison pour laquelle le film est dessiné à l'aquarelle,  tandis que Stephane Auber s'inspire du travail d'Hayao Miyazaki, notamment les monstres de Princesse Mononoké et les fantômes du Voyage De Chihiro.  

Ernest et Célestine

L'histoire commence dans la cité souterraine des souris, précisément dans un orphelinat où la tenancière de l'endroit raconte aux petit souriceaux l'histoire effrayante du grand méchant ours.

Toutes les petites souris sont captivées, sauf Célestine, dont le plus grand désir est justement d'avoir un ami ours et qui ne croit absolument pas au prétendu danger de ces animaux.

Pendant ce temps, en surface vivent les ours et notamment Ernest, un animal bourru et surtout très pauvre, obligé de faire la manche pour manger.

Lorsque Célestine et ses camarades remontent chez les ours pour faire la traditionnelle récolte des dents d'ours (toutes les souris sont dentistes car elles sont persuadées que c'est leur qualité de rongeur qui leur a permis de survivre au cours des âges), la petite souris se retrouve menacée par une famille ours et finit par se réfugier dans une poubelle.

Ernest et Célestine

C'est là qu'Ernest la trouve. Celle ci lui témoigne son amitié en lui permettant de pénétrer dans un magasin de bonbons. L'ours sera découvert un peu plus tard par le propriétaire de la boutique et devra s'enfuir, emmenant Céléstine chassée de son monde à cause de sa récolte de dents infructueuses.

Poursuivis à la fois par les souris et les ours, Ernest Et Céléstine vont devoir se cacher et apprennent à devenir amis, mais seront ils assez forts pour faire changer les lois de leurs mondes respectifs ?

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, Ernest et Célestine ne s'adresse pas uniquement aux enfants, l'oeuvre contenant un sous texte sur la tolérance et le respect (toutes les idées des souris sur la méchanceté des ours envers elles ne se basent que sur des prejugés).

Rempli d'un humour léger, que ce soit dans les dialogues ("Quelle drôle d'idée de vouloir vivre avec un ours, lance le président du jury du coté ours à Célestine, tandis que celle ci lui répond : "Pourquoi, vous ne vivez pas avec un ours ?" Et le président de lui lancer un regard en soupirant et en répondant : "Si, justement") ou dans les sitations (le langage des souris devient incomprehensible, même pour elle, dés qu'elle n'ont plus de dents).

Au final, si le visuel du film à l'ancienne pourra en decontenancer certains (même si, pour ma part, je trouve que ça fait du bien de voir un film d'animation à l'ancienne, surtout à l'heure de la technologie et de la 3D), Ernest Et Célestine reste un très bon long métrage, magnifiquement réalisé et avec une très belle histoire qui réchauffe le coeur.

Note : 17/20

  


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