Magazine Asie
Ranger son lieu de vie permet aussi de ranger sa tête. Et se pomponner, prendre un peu soin de son corps a le même effet vertueux. En se lavant, en s'habillant pour se sentir jolie, on nettoie un peu de l'amertume et des frustrations qui s'accumulent dans notre cœur. On s'accorde du temps, on cultive sa confiance. J'ai découvert avec surprise que, parfois quand on n'a pas le moral, rien ne remplace un petit tour chez le coiffeur !
Oui, je vais vous parler de cheveux...
J'ai longtemps négligé mon apparence physique ou plus exactement, y consacrer un effort et surtout un budget très minimum. Pour moi, l'important était d'avoir des fesses propres. Le maquillage, l'habillement et le fait de s'apprêter étaient superflus et même inutiles. Une paire de Doc vertes, un jean ou une mini-jupe et un t-shirt à l'effigie d'Obituary ou d'Iron Maiden taille XL était l'expression tangible de ma féminité. Avec les années, j'ai troqué les doc pour des chaussures plus confortables et appris à mettre des fringues plus seyantes (selon mon opinion, en tout cas).
J'ai trouvé un style qui me correspond, un style harmonie entre ce que je suis et ce que j'ai envie de montrer.
Par contre, j'avoue, la tignasse est restée en plan. Adolescente et même jusqu'à plus de 25 ans, mes cheveux ne croisaient pas de brosse tous les jours et la coupe était maison. Quand on a les cheveux longs, payer une fortune pour qu'une personne enlève dix centimètres au lieu des deux demandés, tout en déblatérant des inepties sur le dernier reality show de la TV poubelle ou pire, de la vie sexuelle de stars, membres d'une royauté quelconque ou célébrités sur le retour (rayer la mention inutile) me paraissait d'un masochisme crasse. J'ai donc apprivoisé les ciseaux avec plus ou moins de succès et continué de mettre toute ma thune dans des livres et des BD.
Nouvelle Scène, ça (dé)coiffe !
Un jour j'ai compris que les coiffeurs n'étaient pas tous les mêmes. Je n'achète pas mes bouquins à la Fnac et j'évite de faire mes courses alimentaires en grand surface, je choisis des solutions alternatives, je donne mon argent à des personnes qui le méritent. J'ai découvert qu'il existe des coiffeurs indépendants, des vrais artisans avec une passion. Des personnes sympas, compétentes et qui aiment leur taff.
Parfois, certaines choses prennent du temps à faire leur chemin dans mon crâne de grenouille. Après des années à me tailler le bazar toute seule, j'ai donc confiée ma tignasse entre les mains d'un tiers, en me disant « au pire, ça repousse ».
La grande surprise fut la suivante : couper les cheveux fait du bien à la tête, ou plus exactement, au moral. Je ne doute pas que pour beaucoup ce genre de révélation n'attend pas d'avoir la trentaine bien entamée, mais dans certain domaine, je ne suis pas très avancée (ok, voire totalement et irrémédiablement à la masse).
Mon choix de coiffeur a été conditionné par sa capacité à couper la tignasse de La Moustache qui a sur la tête une masse indomptable s'apparentant d'abord à un balai brosse, puis à champignon atomique et enfin au casque d'un playmobil en fonction du cycle de repousse.
Un coiffeur capable de s'en sortir avec ça mérite forcément ma confiance. Voilà comment j'ai atterri chez Nouvelle Scène, un salon tenue par Aleksandra. Elle est seule dans sa boutique et c'est donc un service totalement personnalisé de l'accueil chaleureux jusqu'au choix de la musique. Au passage, il vaut mieux aimer le gros son et l'electro, si vous êtes fan de Julio Iglesias et Julien Clerc, vous risquez de vous sentir en terrain hostile.
L'ambiance du lieu est très rock, avec des affiches de nanas tatouées, et surtout, partout des photos de chanteurs, des pochettes de disques, parce qu'ici, la musique a autant sa place que les bigoudis. La clientèle va des petites mamies du quartier qui viennent pour leur mise en plis à des loustics appartenant à des tribus plus extrêmes, punk ou gothique, en passant par les parents qui ramènent leur bambins.
Quand on se fait couper les cheveux chez Alex, il y a forcement un môme qui se colle à la vitrine pour lui faire un coucou ou même rentrer comme une flèche pour lui donner un bisous. Ici, c'est simple, amical.
On se tutoie.
On discute, on partage et on découvre.
Le temps file.
Quand on se retrouve dans la rue, délestée de 60 euros pour une coupe et une teinture, on a le sourire au lèvre, de la zic plein les oreilles, les pieds légers, et puis, surtout on vient de se faire une copine...
Et je précise que oui, cet article est de la publicité assumée pour ma cop's Alex et que c'est totalement gratuit de ma part ! Ce n'est pas demain la veille que l'étang sera un blog avec des messages "sponsorisés".
Je remercie Anne (la modèle) et bien sûr, Alex, de s'être laissées photographiées !
Info pratiques :
Nouvelle Scène, coiffeur pour homme, femme, enfant et grenouille
40 rue Rodier 75009 Paristel : 01.42.81.27.63
Tarif indicatif pour une coupe femme 30 euros. Copyright : Marianne Ciaudo