Y’a des boîtes qui font du JV ou des produits high-tech, qui y vont de leurs « nouveautés » comme certaines, plus modestes, sortent une nouvelle marque de PQ. Mieux, plus doux, plus parfumé. C’en est fatigant, juste bon à torcher des actionnaires dans le sens du poil, bien que je doute qu’ils en aient encore à cet endroit. Ca se saurait.
Mo nee. Or Die!
Un jour, gamin, pas encore 13 ans, j’avais pris mes premiers jobs pour me payer un Amiga. Un super machin, que mon papa n’a cessé de décrier. C’était le diable, le truc débile, qui ne servait à rien, mis à part faire chuter mes notes à l’école, parce que forcément, je jouais comme un damné. Bon, depuis, chaque fois que je passe chez Jo mon papo, faut bien lui réexpliquer comment faire 3 clics sur son ordi, parce que c’est normal, on fait la paix en grandissant. Mais le truc, qui ne l’est pas, normal, mais alors pas du tout, c’est de voir de boîtes pionnières dans les jeux vidéo, et qui ont bien compris comment ça marche, s’astiquer la rame en ne polissant et fignolant qu’une seule chose : les intérêts de leurs actionnaires.
L’image de Skate or Die choisie est un clin d’oeil à une « industrie » qui ressemblait au vendeur : un punk. Mais elle aurait pu être remplacée par tant d’autres de cette époque contestataire et créatrice. Il n’y a pas si longtemps, les jeux étaient prenants parce que c’était nouveau, simplement. Un jour, ceux qui se foutaient de la tronche du monde des boutonneux scotchés à leurs joystick Speedking, les cocos de Hollywood, ont vu un truc dingue : « Putain, les pustuleux ramènent plus de thunes que nous avec nos films ». Et là, on a vu débarquer le business du film dans les JV. Et là, on a plus rien vu de neuf, ou presque. Enfin, si, des jeux qui se parcourent en quelques heures, dans lesquels on meurt de moins en moins, de plus en plus beaux graphiquement et où on ne fait plus rien de neuf. Pardon, ce n’est pas vrai. On peut acheter des DLC depuis peu. C’est un peu comme comme ta première copine et que tu restes avec. Y’a plus de boutons, c’est beau, mais qu’est-ce que ça devient chiant…
C’est dans l’air du temps. Les critiques des testeurs sont dépassées par des mecs qui postent leur vidéos sur YouTube en étant totalement sponsorisés (on joue plus, on regarde jouer Pipo 35V payé par ActiveYoYo pour des vidéos de CrameMyBooty12…), les softs pour tester en VRAI arrivent à la saint glinglin, parce que oui, faut faire de la pub partout avant et distribuer les codes de test après, longtemps après. C’est mieux!
Eh puis tous les jours, on reçoit des communiqués du genre de celui-ci:
Les SimsTM4 annoncé pour 2014 !
Sul Sul* ! Maxis et Electronic Arts annoncent aujourd’hui que le jeu Les Sims™ 4 est actuellement en développement au studio Les Sims et sortira sur PC et MAC en 2014. Les Sims 4 représente la quintessence même de la licence en permettant aux joueurs de créer un lien plus intense avec des Sims plus expressifs, surprenants et séduisants que jamais dans une expérience solo hors ligne. Les Sims 4 incitera les joueurs à personnaliser leur monde grâce à de nouveaux outils encore plus intuitifs tout en leur permettant de partager très naturellement le fruit de leur imagination avec leurs amis et les autres joueurs.
La license Les Sims repose sur la passion et la créativité de millions de joueurs à travers le monde. Leur constante implication dans la franchise attise la créativité du studio Les Sims. C’est pourquoi l’équipe est constamment amenée à améliorer et innover sur l’un des jeux de simulation les plus populaires dont 150 millions d’exemplaires ont déjà été vendus à travers le monde.
Afin de remercier les plus de 30 millions de joueurs de la licence pour leur soutien et leur créativité sur les réseaux sociaux, quelques fans du monde entier ont été sélectionnés pour être les premiers à entendre la nouvelle lors d’une réunion VIP avec l’équipe créative. Ils auront également une relation privilégiée avec l’équipe de développement tout au long de l’élaboration du jeu.
Les Sims 4 ne fait pas encore l’objet d’une classification PEGI. Pour davantage d’informations, rendez-vous sur le site officiel.
Chouette hein? C’est pas qu’il soit vraiment pire que les autres, mais bon sang, à ce rythme, faisons comme tous ceux qui rentrent juste du blé et s’en tappent : on fait de la présentation de produits, avec 100% de publireportage (pardon, 90%, y’a les pubs aussi…).
Demain, on aura FIFA 34, COD 67, Mario 87 et tout et tout. Et demain, le soleil se lèvera, quoi qu’il en soit. Avec ou sans nous. Mais certains n’ont encore pas compris que ça peut très bien être sans eux aussi. Ou peut-être misent-ils sur la débacle du JV. Y’a bien des gars qui ont misé sur la faillite d’un système, et qui au lieu de finir en taule se sont vu attribuer les commandes « monétaires » d’un pays qui avant de friser la faillite avait au moins 3 types de frises qui ornaient ses palais antiques.
Et ce qu’il y a de génial dans l’histoire, c’est qu’en plus, des organismes hyper pointus, avec des gars en costard, continuent de prétendre que le JV doit être intégré comme élément culturel. Ben voyons. Du divertissement, cela en est sans aucun doute. Du business, pour sûr. Mais de la culture, de l’art? Justifier une place au business délirant? What else. Des organismes qui, par exemple, se permettent de canaliser les gros moyens vers des publications choisies. Comme, pour ne pas les citer, certains pontes, qui, parce qu’ils justifient d’une classification du JV, genre PEGI, au passage aussi utile que apte à dédouaner les éditeurs qui justement y contribuent, se permettent de distribuer des crédits. Crédits qui deviennent même des invitations pour des médias qui sont déjà payés par les subventions publiques. Vous pensiez que la presse spécialisée, forcément liée au marketing, était à mettre dans le même panier que celle qui vous parle des derniers attentats à Triporout? Ben allons-y, soyons fous.Et demain, la firme Poire nous réclamera « le droit à l’information » sur ses produits.
Ah non, pardon, ça c’était hier…