Fantastique symphonie savoyarde!

Par Olif

Oh! les filles, oh! les filles! Elles nous rendent marteau. Et accro, aussi. A Chignin, on leur croque volontiers dans le bergeron. Chez Gilles Berlioz, qui leur a dédié une cuvée spécifique de Chignin-Bergeron depuis le millésime 2007. Avec, abricot sur le gâteau, une étiquette renouvelée chaque année, pour coller à l'humeur changeante des Filles, sans aucun doute. De la longue suite de prénoms féminins ayant laissé leur empreinte dans celle du millésime 2007 à la marche volontaire des piocheuses en blouse bleue de 2012, Mouton peut presque aller se rhabiller, chaque étiquette ayant sa propre petite histoire et son propre style. 2013 verra-t-il se poursuivre la superbe série?

En attendant, le 2012 se goûte merveilleusement sur le fruit, rond, frais et déjà harmonieux. La verticale complète sera pour une prochaine fois. La ...Deuze 2012 se remet tout juste de la mise en bouteilles, mais promet mon... et merveilles aussi. Un joli jus issu d'un millésime difficile mais plutôt prometteur.

Du Viviers à Chef-lieu, il n'y a pas de quoi se crêper le Chignin. Surtout entre cousins. Ce week-end là, ça tombe bien, c'était portes ouvertes chez Adrien Berlioz, le (petit) cousin de Gilles. L'occasion de goûter à deux ou trois trucs, voire à d'autres, pas initialement inscrits au programme. En bouteilles, jacquère et bergeron rayonnent sous le soleil savoyard. On n'attendra pas l'hiver, la neige, les stations, la fondue et la raclette pour commencer à les déguster. Et on en mettra même quelques exemplaires de côté pour l'été prochain. Du vin de Savoie toute l'année, pour toutes les occasions, avec la grande cuisine, on ne va pas se priver. Et si on a encore soif, on se tapera même un magnum de Cuvée des Gueux 2009, tellement bon, même si ça n'aurait pas dû l'être.

Le 2010 n'est pas non plus tout à fait œnologiquement correct, mais de là à être dégueu! Tout au plus un chouïa de volatile parfaitement intégrée. Le peu de vin du millésime 2012, encore en élevage, peine à finir de fermenter mais se goûte plutôt déjà bien. Dont un joli chardonnay et un juteux persan. Sans parler d'une mondeuse que certains trouvent dégueu, mais pas tous, et qui sera peut-être miraculée. Surtout ne rien dire pour l'instant, et croiser les doigts, parce que sa destination finale est encore incertaine et inconnue, alors chut!

Olif