genre: horreur, épouvante
année: 1941
durée: 1h10
L'histoire: Larry Talbot est de retour dans son pays, où il est accueilli par son père, le châtelain Sir John Talbot. Il y fait la connaissance de Gwen Conliffe, qu'il accompagne le soir même à une fête donnée par une troupe de bohémiens. Là-bas, une jeune fille, Jenny, est attaquée peu de temps après leur arrivée par un loup, tandis que le jeune lord est mordu par la bête en lui portant secours. Le lendemain, Jenny est retrouvé morte.
la critique d'Alice In Oliver:
Parmi les créatures à succès lancées par le cinéma d'épouvante, le loup-garou reste une valeur sûre. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si The Wolfman, réalisé par George Waggner en 1941, a donné lieu à plusieurs suites et/ou dérivés mettant en scène Larry Talbot, un homme poursuivi par une terrible malédiction. The Wolfman rencontrera donc un vif succès et sera suivi par quatre films: Frankenstein rencontre le loup-garou, La Maison de Dracula, La maison de Frankenstein et Deux Nigauds contre Frankentein.
En 2010, le film de George Waggner donnera lieu à un remake du même nom, cette fois-ci réalisé par les soins de Joe Johnston. Au niveau de la distribution, The Wolfman réunit des acteurs habitués du genre, notamment Lon Chaney, Claude Rains et Bela Lugosi.
Viennent également s'ajouter Warren William, Ralph Bellamy et Patrick Knowles. Le scénario est de facture classique. Attention, SPOILERS !
De retour au pays, Larry Talbot (Lon Chaney) tombe amoureux de la belle Gwen Conliffe. Un soir, alors que Larry raccompagne la belle jeune femme, il est attaqué par un loup-garou. Grâce à sa canne, dont le bout est en argent, il parvient à tuer le monstre.
Hélas, Larry a été mordu par la bête. Le lendemain, deux policiers mènent l'enquête sur le meurtre d'un bohémien. Larry est évidemment soupçonné. Pire encore, la morsure a disparu. Larry a hérité de la malédiction du bohémien assassiné.
Les soirs de pleine lune, il se transforme en loup-garou et devient totalement incontrôlable.
En vérité, ce scénario n'est qu'un décalqué du mythe de Mister Jekyll et Mister Hyde. Le personnage principal doit aussi composer avec une personnalité qu'il ne contrôle pas. Seule différence et pas des moindres, le film a été réalisé pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Le cas de Larry Talbot, lycanthrope de son état, n'est pas sans rappeler le sort des juifs, pourchassés à l'époque dans toute l'Europe. Lui aussi est poursuivi par une communauté qui n'accepte pas sa différence.
Ce dernier aspect est renforcé par la présence de gitans, eux aussi rejetés par la communauté et annonciateurs de grands malheurs. Tout du moins, il faut également nuancer le propos, le cas de lycanthropie de Larry renvoyant évidemment au côté primitif de l'être humain.
Certes, présenté comme cela, Le Loup-Garou a l'air passionnant. Toutefois, le film de George Waggner a bien souffert du poids des années. Ensuite, le décor, particulièrement brumeux (à tel point que certaines séquences sont presque illisibles), se limite à une seule et unique forêt, maudite pour l'occasion.
Quant à la réalisation, elle est loin d'être irréprochable. Clairement, le réalisateur, George Waggner, n'a pas très envie de s'embarrasser avec la psychologie de son héros principal. De ce fait, difficile de s'attacher à ce personnage poursuivi par une terrible malédiction.
Heureusement, Lon Chaney apporte beaucoup de charisme à son personnage. Néanmoins, sa romance amoureuse avec une jeune femme est pour le moins ennuyeuse et sans grand intérêt. Bref, un film d'épouvante assez moyen malgré quelques bonnes idées
Note: 10/20