genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans)
année: 1990
durée: 50 minutes
L'histoire: Un travesti qui se présente comme médecin sans diplôme spécialiste des cas étranges et désespérés nous invite à en découvrir quelques-uns uns, sous forme de courts sketches.
la critique d'Alice In Oliver:
La saga Guinea Pig doit surtout son succès grâce à son côté à la fois gore, trash et malsain. C'est par exemple le cas des courts-métrages intitulés Flesh of flowers and blood et Devil's Experiment, pour ne citer que ces deux-là. Avec Devil Doctor Woman, réalisé par Hajime Tabe en 1990, la franchise décide de jouer la carte de l'humour noir et particulièrement saignant pour l'occasion.
Ainsi, Devil Doctor Woman se décompose en plusieurs sections: une famille dont les têtes des membres explosent s'ils s'énervent, un homme atteint du syndrome de Mister Jekyll and Mister Hyde, un ventre de yakuza un peu trop bavard, un buffet anthropophage, un couple dont le mari se zombifie à vue d'oeil, des organes abandonnés un peu trop affectueux, un homme qui transpire du sang, un tatouage farceur et une réunion de patients présentant différentes particularités physiques loufoques.
Je ne vais évidemment pas revenir sur chaque section. Ce serait beaucoup trop long. Encore une fois, Devil Doctor Woman se détache de ses prédécesseurs en délaissant totalement le réalisme malsain. En vérité, ce court-métrage n'est qu'une succession de sketches gores.
Il n'est donc pas très étonnant que ce film soit interdit aux moins de 16 ans. Néanmoins, pas de quoi sauter au plafond, loin de là ! Devil Doctor Woman est surtout une série Z horrifique, dont les trucages, à coup de mannequins en mousse, sont pour le moins risibles.
Si certaines sections sont plutôt amusantes (c'est par exemple le cas de la famille dont les têtes explosent au moindre énervement), d'autres sont assez lourdingues et plutôt ennuyeuses (l'histoire du tatouage qui se balade à travers le corps d'un homme est franchement médiocre). Chaque section nous est évidemment racontée par un narrateur.
Quant au docteur machiavélique et complètement ch'tarbé, il s'agit tout simplement d'un travesti. Sa méthode thérapeutique est plutôt originale.
Celle-ci ne consiste pas à soigner ses patients, mais plutôt à les faire souffrir davantage et même à les tuer et ce, toujours dans un bain de sang. Au-delà de ses délires gores, Devil Doctor Woman a également une forte connotation sexuelle.
Quelque soit la maladie des protagonistes, celle-ci est presque toujours liée à la sphère génitale. C'est par exemple le cas de la dernière section, qui nous présente quelques patients atteints de maladies rares et contagieuses.
L'un d'entre eux nous présente carrément un de ses escréments vivants et particulièrement voraces. Un autre nous fait profiter de sa verge, capable de s'allonger dans des proportions gargantuesques. Voilà pour les hostilités de ce nanar horrifique, mais néanmoins sympathique malgré un budget plus que limité. D'ailleurs, Devil Doctor Woman assume totalement son humour.
La fin du court-métrage nous présente le bêtisier du film, les acteurs s'amusant à se tarter avec des clous en plastique. Indéniablement, Devil Doctor Woman reste l'épisode le plus timbré de toute la série.
Note: 04/20
Note nanardeuse: 16.5/20