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Vanishing Waves - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Inception made in lituanie ?

Synopsis : "Lukas, un jeune scientifique, participe à une expérience inédite dans le domaine de la recherche neurologique : entrer en communication avec l'esprit d'une femme plongée dans le coma à la suite d'un accident de voiture.
Au début, il ne perçoit que des sons et des images confuses, avant de rencontrer la femme inconnue, qu'il nomme Aurora.
Contrevenant aux règles du protocole de recherche, il cache sa découverte au reste de l'équipe scientifique. A chaque nouvelle connexion, Lukas plonge davantage dans l'univers fantasmatique d'Aurora, avec laquelle il développe une relation exclusive et fusionnelle, en marge du monde réel."

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Le(s) plus

Le spectateur est dès le début du film plongé dans un univers de SF très épuré: un labo blanc, un caisson noir, des câbles reliés au crâne du patient, des scientifiques qui parlent plusieurs langues, on pense à THX 1138, 2001, Inception... Les références sont présentes tout en étant très discrètes.
C'est un pari réussi pour ce film de SF à petit budget.

Le concept consiste donc à passer d'une dimension à une autre jusqu'au dénouement final, on appréciera particulièrement le passage dans le monde de l'inconscient avec des scènes toutes plus fantasmagoriques les unes que les autres (scène de repas morbide, orgie fantastique...) ce qui est un vrai leitmotiv pour le personnage principal et en même temps pour le spectateur qui est mis dans une situation d'attente.

Qui dit inconscient dit fantasme et donc sexe, les scènes de nue entre les deux personnages sont à la fois douces et assez subversives pour ce genre de films et sont parmi les plus belles vues au cinéma.

C'est donc un jeu entre les deux personnages qui se met en place, l'homme essayant de rentrer en fusion avec cette idéal féminin, le rapport homme/femme ainsi que le jeu de l'actrice purement expressif est une vraie réussite.

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L'amour et la quête désespérée de l'être aimé est au cœur du film jusque dans une dernière partie musicale métaphorique sur une bande son rock psychédélique d'une beauté et d'une symbolique extrêmement forte.

Le(s) moins

Le lancement du récit est certes un peu lent mais nécessaire à la compréhension car comme dans Inception, on passe d'une dimension à une autre sans être sûr de ce qui appartient au réel, aux souvenirs, aux fantasmes.

L'inconscient est parfois représenté par des animations 3D certes réussies mais dont l'aspect fait plus penser à une esthétique de jeu vidéo que de cinéma.

Le côté médical du labo peut mettre mal à l'aise mais l'objectif du film est justement d'opposer la dure réalité au monde de l'inconscient qui permet aux personnages d'être libres.

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Conclusion

Avec Vanishing Waves, pour son deuxième long métrage, la réalisatrice lituanienne Kristina Buozyte signe une très belle œuvre de SF quasi expérimental sur l'amour et le deuil.
Une vraie réussite pour le cinéma lituanien et une cinéaste à suivre.

Ma note: 7/10.


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Vanishing Waves

Réalisé par: Kristina Buozyte.
Avec: Brice Fournier, Sharunas Bartas, Rasmante Burzaite.
Genre: Romance, Science fiction.
Nationalité: Lituanien, français, belge.
Titre original: Aurora.
Distributeur: Hélios Films.
Durée: 1h45min.
Date de sortie: 29 mai 2013.

  • Bande annonce

  • Les Anecdotes !


    Vanishing Waves a reçu le Méliès d'Or de l'European Fantastic Film Festivals Federation en 2012, qui regroupe plusieurs festivals européens ; cette récompense équivaut au titre de meilleur film européen de science-fiction.

    Vanishing Waves est le second long métrage de la réalisatrice lituanienne Kristina Buozyte, et le premier à être distribué en France. Il s'agit également du premier film lituanien jamais distribué aux Etats-Unis et au Canada.

    Kristina Buozyte a fait fi des frontières pour travailler avec des acteurs de diverses nationalités : lituaniens bien sûr, mais aussi britannique (Brice Fournier), américain (Philip Lenkowsky) et français (Frédéric Andrau).

    On doit la bande originale du film au compositeur et musicien suédois réputé Peter von Poehl, proche de la scène musicale française, et qui écrit pour la première fois pour le cinéma.

    Kristina Buozyte a affirmé compter Michelangelo Antonioni (Blow Up) parmi ses principales influences dans l'écriture du scénario de Vanishing Waves. Selon la réalisatrice, l'esthétique des années 70 a également été très présente dans l'élaboration puis le tournage du film, bien qu'il s'agisse de science-fiction.

    Il s'agit de la seconde collaboration de Kristina Buozyte avec le co-scénariste de Vanishing Waves, le Français Bruno Samper. La réalisatrice a également déjà dirigé Marius Jampolskis, comédien de théâtre, dans son premier film The Collectress.

    La réalisatrice s'est beaucoup documentée pour nourrir la partie scientifique du film, basée sur des recherches réellement menées : "J'ai lu beaucoup d'informations sur la manière dont le cerveau fonctionne, et sur la façon dont les actions et les comportements humains peuvent être expliqués", déclare-t-elle.

    La cinéaste Kristina Buozyte explique comment lui est venue l'inspiration pour donner forme à Vanishing Waves : "L'inspiration était dans la réalité, ce qui se passe dans la vie de tous les jours, comment la société évolue. Elle est venue de l'observation que les technologies s'immiscent dans les sociétés à l'intérieur de la vie des gens. Ils communiquent à distance, élaborent leurs relations à distance. Ces nouveaux modes d'interaction soulèvent des questions. Quelle est la place du corps ? Est-il possible d'avoir une forte intimité même sans présence corporelle et qu'en est-il, dans ce cas, de la passion ?"

Et vous qu'avez-vous pensé du film Vanishing Waves ?

Notez le film et donnez-nous votre avis !

A propos de l'auteur
Sacha Bennasar
Author: Sacha Bennasar

Rédateur "critique cinéma" et cadreur/monteur vidéo.
Etudiant en cinéma et amateur de films de genre, plus particulièrement les film d'horreur "Universal Monsters" des années 30, aux films de Rob Zombie en passant par "Massacre à la tronçonneuse" de Tobe Hooper, j'ai rejoint la team NoPopCorn comme cadreur, monteur et critique!


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