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L'Homme des Hautes Plaines

Publié le 12 mai 2013 par Olivier Walmacq

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Genre: western
Année: 1975
Durée: 1h40

l'histoire: Un étranger, tout de noir vêtu, arrive dans une petite ville frontalière du sud-ouest américain. Trois jeunes cow boys le provoquent. Il les abat tous les trois. Les habitants lui demandent alors de les sauver de l'attaque de trois bandits qui ont juré la destruction de la communauté. Il accepte mais à des conditions qui vont bouleverser le conformisme de la bourgade.

La critique d'Alice In Oliver:

Clint Eastwood sait qu'il doit beaucoup aux réalisateurs qui ont contribué à sa gloire au cinéma, entre autres, à Don Siegel et à Sergio Leone. L'Homme des Hautes Plaines, sorti en 1975, est donc très influencé par la Trilogie du Dollar: Pour une poignée de Dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon La Brute et le Truand.
En l'occurrence, Clint Eastwood est à la fois devant et derrière la caméra. Il reprend également l'un de ses personnages les plus populaires au cinéma, à savoir celui de l'homme sans nom.

Attention, SPOILERS ! Un étranger débarque dans une petite ville frontalière du sud-ouest américain. Alors qu'il vient d'entrer dans un bar, trois hommes ont le malheur de le provoquer. Il les tue tous les trois. Impressionné par les talents de cet homme venu de nulle part, les habitants de la communauté lui demandent de les protéger de trois malfrats, bien décidés à semer la terreur dans la ville.
L'étranger accepte, mais très vite, sa présence attire la méfiance et les réticences de certains habitants.

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L'Homme des Hautes Plaines est à la fois le second film et le premier western réalisé par Clint Eastwood. Pour l'écriture du scénario, ce dernier a fait appel à Ernest Tidyman, déjà responsable du script de French Connection. En référence à ses "pères" que sont Sergio Leone, Don Siegel et Brian G. Hutton, Clint Eastwood décide symboliquement de les enterrer via une brève séquence.
L'Homme des Hautes Plaines est tout simplement une référence et se situe à la frontière du western et du fantastique.

Sur la forme, le film ressemble à une histoire banale de vengeance. Mais sur le fond, le long-métrage se révèle beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît, puisque Clint Eastwood égratigne le conformisme des bourgades américaines vivant dans la peur de l'inconnu et de l'étranger.
Finalement, toutes ces personnes ne sont que des ombres en proie à leurs propres démons et à leur propre intolérance, semble nous dire le cinéaste. L'étranger redresseur de torts devient alors le Diable en personne et va bouleverser les croyances de toute une communauté.

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Ici, ce sont donc les faibles qui dominent les puissants, à l'image du nain, devenu malgré lui le fidèle compagnon et le seul véritable ami de l'homme sans nom. Riche en symboles, L'Homme des Hautes Plaines fonctionne aussi par de nombreux flashback furtifs montrant un Clint Eastwood fouetté à mort par les trois bandits qu'il pourchasse inlassablement.
Il n'est donc pas très étonnant que ce film soit considéré comme l'un des tous meilleurs westerns des années 70.

Plus qu'une référence à ses modèles, L'Homme des Hautes Plaines reste avant tout un film étrange, finalement à l'image de son héros énigmatique. Le film peut également s'appuyer sur une ambiance crépusculaire, qui n'est pas sans rappeler parfois Les Sept Samouraïs, réalisé par Akira Kurosawa. Avec L'Homme des Hautes Plaines, le personnage de l'homme sans nom prend une nouvelle dimension, celui d'un sauveur et d'un personnage fantômatique débarquant de nulle part, comme une sorte d'anarchiste semant le chaos et la destruction dans une communauté perdue par ses propres valeurs morales. Du très grand cinéma !

Note: 17.5/20


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