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Kaboom - Greg Araki

Publié le 13 mai 2013 par Picotcamille @PicotCamille

avec Thomas Dekker, Juno Temple, Roxane Mesquida, Chris Zylka, Kelly Lynch, Haley Bennett, James Duval,...

Octobre 2010, américain, durée 1h26

kaboom

Kaboom, je voulais le voir quand il est sorti en salle. Mais je n'ai pas trouver le temps, l'envie. Bref il m'est passé sous le nez. Malgré les bonnes critiques de France Inter. Depuis mon inscription à la bibliothèque du cinéma (celle qui est à l'intérieure des halles), je regardais religieusement si le Dvd était disponible. A la dernière pêche; j'ai eu de la chance. Kaboom et 500 jours ensemble que j'attendais depuis 2 ans. Sortez les violons, et les cors de chasse. La victoire est mienne.

C'est donc dans mon nouveau canapé, avec le BFF qu'on s'est regardé Kaboom.

De Araki, je n'ai vu que Smiley Face. L'engouement n'était pas au rendez-vous. Mais Kaboom m'attirait, et je n'ai pas été déçue.

Le speech qui est derrière la jaquette, n'est pas vraiment révélateur de ce qu'est le film. En gros, Smith couche avec un copine London, traîne avec Stella, sa BFF et fantasme sur son coloc de chambré, un blond bodybuldé  nommé Thor. Bref l'histoire basique de fac. Sauf que derrière ses apparences simplettes, l'histoire prend un tournant un peu plus flippant. Quand Smith rencontre une belle rousse qui se fait tué devant ses yeux. Hallucination ou réalité, des choses bizarres se passe sur le campus.

KABOOM : BANDE-ANNONCE HD VOST

L'image, la photographie et la gestion des couleurs sont impeccablement léchée. Le rêve que Smith fait, en ouverture de film, est très esthétique. A l'exemple de cette image, quasi-trichromie savamment mise en scène:

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Kaboom est jouissif. Où les efforts vains de l'héroïne de Smiley Face me désenchantait, Kaboom insuffle assez de jugeote à ses personnages pour qu'on ai envie qu'ils s'en sortent. Et puis il y a leur expériences sexuelles. C'est à la fois drôle, cru et en même temps il y a une forme de respect. A l'image de London, prototype de la fille facile qui couche avec tout le monde. Personnage amplement utilisé, souvent comme cliché de la fille paumé qui prête à rire où à ce moquer. Ici London couche  avec Smith, 10 min après leur rencontre, elle souligne le caractère non exclusif de leur relation, se tape un des mec sur lequel Smith a des vues, pas par concurrences, pour "lui raconter après". On pourrait tomber dans la grosse blague de la comédie pour ados. Mais non. London est traité avec respect. Elle ne couche pas par amour c'est vrai mais ces partenaires deviennent des amis. Le sexe est présenté comme un sport ou un art dans lequel on excelle (ou pas). On est très loin des moralisateurs, du plaisir comme péché et du sexe à vertus reproductrices. Et ça je cautionne.

Le cinéma d'Araki, pour ce que j'en connais, est assez libre. Par libre j'entends la volonté de casser les codes du cinéma classique hollywoodien. Les effets vidéos de mauvais goût qui pullulent dans le film, la fin qui vous laisse sur le cul, le montage dynamique, bref pour casser, ça casse. Il y a un certain lien avec Spring Breaker sur ce point là. Il faut oser. Je ne ferais peut-être pas comme ça. Mais suivant l'idée de liberté et de créations de nouveaux codes, je trouve ça pas mal.

En conclusion: Kaboom est une film indispensable si comme moi vous ètes une blasée du "teen movie". Code remis à jour, sexe, histoire loufoque, flip, drogue. Tout y est. Après pour les plus classiques, ceux qui aiment les happy end, ça risque de vous dérouter pas mal. Ce film est barré, à voir si vous l'ètes.

Liens vers d'autres blogs qui parlent du film: Fanny-Soyons désinvoltes, Julienblog (avis négatif++) et le point critique.

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