Genre: comédie
Année: 1983
Durée: 1h30
l'histoire: Un petit figurant de cinéma est amené à remplacer la vedette d'un film après avoir gagné un jeu télévisé.
La critique d'Alice In Oliver:
Parmi les grands noms du nanar français, le réalisateur, Christian Gion (attention à ne pas remplacer le "g" par un "f" !), fait partie des valeurs sûres. Pour ceux qui ont la chance de ne pas connaître ce cinéaste, ce dernier est responsable de certaines comédies peu recommandables (pour être gentil).
Au hasard, nous citerons Le Pion, Les Diplômés du Dernier Rang ou encore C'est dur pour tout le monde. Avec Le Bourreau des Coeurs, sorti en 1983, Christian Gion connaîtra un certain succès.
Mieux encore, cette comédie dépassera les 1.5 millions d'entrées et s'inscrira à la 24e place du box-office français. Ce qui est plutôt curieux pour ce nanar nauséabond. Ce sont surtout les facéties de son interprète principal, donc Aldo Maccione, qui font le scénario du film, pourtant écrit par Christian Gion lui-même et par Claude Zidi en collaboration.
Attention, SPOILERS ! Vittorio (Aldo Maccione) est un acteur minable, cantonné à des rôles de figuration.
Pourtant, ce dernier rêve de gloire et de célébrité au cinéma. Après avoir remporté un concours télévisé, il est remarqué par des producteurs japonais et engagé pour interpréter la doublure d'un acteur dans un film tourné à Tahiti. En vérité, le scénario du film n'est qu'un mixe entre Les Sous-Doués en Vacances et Tais-Toi quand tu parles !
Déjà, à la base, ces deux comédies faisaient office de gros nanars "pouet-pouet" comme le cinéma français sait en produire à la pelle.
Il faut bien reconnaître qu'il ne se passe pas grand chose dans Le Bourreau des Coeurs, le film comptant uniquement sur les facéties de son acteur principal. Certes, comme à son habitude et condamné au cabotinage, Aldo Maccione en fait des tonnes.
C'est dans ce film que l'acteur fait sa démarche célèbre du "lover" draguant une jolie minette (blondasse de surcroît) au bord de la plage. En dehors de cela, pas grand chose à retenir.
Il faudra également supporter un Aldo Maccione imitant Adolf Hitler ou sous le costume de Dracula, toutes ces déguisements étant censés nous faire rire. Pourtant, c'est surtout la consternation qui est au rendez-vous. Bien sûr, dans ce qui ressemble à une véritable catastrophe cinématographique, Le Bourreau des Coeurs tente bien quelques gags. En vain.
Pourtant, malgré ses innombrables défauts, Le Bourreau des Coeurs reste un nanar sympathique, certes franchement nul et inutile, mais une comédie qui a (je ne sais quoi) d'attachant. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard, Aldo Maccione retrouvera Christian Gion quelques années plus tard dans Pizzaïolo et Mozarelle.
Note: non, non et non !
Note nanardeuse: 15.5/20
Le bourreau des coeurs (bande-annonce) Aldo... par superdave37