Balotelli soutient la première ministre noire d'italie

Sous les projecteurs des médias people ces derniers jours à cause du froid dans sa relation avec sa petite amie, Mario Balotelli, Italo-ghanéen, rebondit sur le terrain politique. En se mettant dans la peau de défenseur des immigrés de couleur.

« Je suis disponible pour toutes les initiatives ou propositions provenant des institutions et dont l’objectif est de lutter contre le racisme et la discrimination », dixit Mario Balotelli pour apporter son soutien indéfectible à la ministre de l’Intégration Cécile Kyenge, nommée le 28 avril dernier.

Cette dernière est la première femme ministre noire dans un gouvernement italien. Médecin d’origine congolaise mariée à un Italien, Mme Kyenge a défrayé la chronique ces derniers jours à cause d’une série de réformes qu’elle compte introduire dans les textes qui encadrent l’immigration au pays de Silvio Berlusconi. Il s’agit de l’adoption du droit du sol aux côtés du droit de sang, et la signature d’un décret annulant l’assimilation de l’immigration clandestine à un délit. Une posture qui lui a valu une kyrielle de propos racistes qui sont même allés jusqu’à évoquer la famille pléthorique dont elle est issue en Afrique. Les critiques anti-Kyenge n’ont pas fusé uniquement dans les milieux politiques italiens, mais aussi sur les réseaux sociaux.

« L’Italie n’est pas un Etat raciste », a lâché le Premier ministre Enrico Letta et son adjoint Angelino Alfano. Ces réactions racistes sont loin de doucher l’ardeur de la ministre Kyenge. Droite dans ses boîtes, elle croit intimement que l’Italie est en train de subir un certain nombre de mutations positives. Elle a aussi profité de cette polémique pour demander aux médias italiens de ne plus l’appeler « femme de couleur » mais plutôt « ministre noire ». Une couleur de peau dont elle se dit fière.