Amélie Nothomb ne m’a jamais déçue. Chaque fois, je me glisse dans un de ses écrits comme dans une paire de pantoufles où je me sens bien.
En effet, j’aime son style concis, sophistiqué et, dans ce roman, cinglant.
Barbe bleue se lit en quelques heures et c’est tant mieux car on ne s’inquiète que d’une chose : Saturnine, la narratrice, âgée de 25 ans, ira-t-elle dans la chambre noire dont son propriétaire, le richissime Elemirio Nybal y Milcar, âgé de 44 ans, lui a interdit l’accès, au risque de subir le même sort que les 8 précédentes colocataires qui ont désobéi ? C’est un plaisir d’assister à leurs joutes verbales et la fin du roman, tellement inattendue, m’a laissée estourbie.

« Le bon champagne aide à penser »
« Il y a un réconfort que seul le grand champagne procure, soupire-t-elle ».
Quand l’humble lectrice que je suis puise son réconfort dans un bol de thé vert de Chine à 3,30 €, je me pose des questions mais une chose est sûre, A. Nothomb prouve que la littérature est un art et à mon goût, elle y excelle.
mjo