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Par Placebo

La bêtise

Un extrait du billet de Pierre Foglia intitulé Burlington, La Presse, 16 mai 2013 :
« PÉPÈRE LA VIRGULE - Exposition au Musée des beaux-arts de Montréal, Pérou : royaumes du Soleil et de la Lune. Affiches, livre, site internet, vous êtes-vous demandé pourquoi un "S" à royaumes ?
Une lectrice, Isabelle Tanguay, a eu la curiosité d'appeler au musée. Pourquoi un "S" ?
C'est parce qu'il y a deux royaumes, lui a-t-on répondu, celui du Soleil et celui de la Lune.
Euh, comme ça, si j'écris par exemple, mon amie, mère de Louise et de Jessica, je dois mettre un "S" à mère ?
Quand les Péruviens feront une exposition sur le Québec, Québec : royaumes de la poutine et des ratons laveurs, ils devront mettre un "S" à royaume ?
Ouin... a répondu la voix au téléphone.
Vous ne verrez peut-être pas le rapport, mais ce "S" à royaumes est l'illustration de ma chronique de samedi, dans laquelle je disais freaker comme un fou sur la fin de l'écriture.
Moins à cause du "S" que du ouin. »
La bêtise...
Tous les matins, presque, j'écoute les trois petites minutes de la chronique de Philippe Meyer sur France Culture (pour une fois, je ne mets pas le lien, il est tard, et il me tarde d'aller me coucher et de lire quelques pages d'Un amour de Swann, alors, hop, lecteur, un petit tour de Google et tu y es, encore un effort). Il la conclut par un « Le ciel vous tienne en joie ». Vialatte, les siennes, on ne pourrait plus le faire, les fatwas se ramassant à la pelle, par « Et c'est ainsi qu'Allah est grand. ». Pour moi, j'ai souvent recours au « Est-ce ainsi que les hommes vivent ? » d'Aragon. Il me semble qu'il manque une chute aux textes de Foglia. Histoire de les mettre « en perspective »...
Il y a beaucoup de bêtise dans les romans Proust -- Cottard, les Verdurin... --, mais on en rit, et puis on se dit que c'est de la littérature, du roman. Foglia, c'est notre vraie vie, on ne peut pas en rire, de notre vie citoyenne. C'est pour cette raison qu'il lui faudrait une chute, Foglia, à ses textes, car la nôtre est terrible et cruelle.
Seule consolation, disait quelqu'un, je ne me souviens plus qui et n'ai pas, à cette heure, envie de chercher, on n'en sort pas vivant...

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