Magazine Cinéma

Régal d'Asticots

Publié le 17 mai 2013 par Olivier Walmacq

regal1

Genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
Année: 1977
Durée: 1h35

l'histoire: Herman Umgar est un ermite qui entretient de drôles de rapports avec les vers de terre. Il vit sur le terrain que lui a légué son père, un lieu convoité par le maire de la ville qui projette d’y construire un complexe d’habitation. Mais Umgar n’entend pas se laisser déposséder de son bien aussi facilement et va se servir de ses amis les lombrics pour se débarrasser de tous ceux qui le gênent.

La critique d'Alice In Oliver:

Le producteur, Ted V. Mikels, est un véritable spécialiste de la série Z horrifique. Les fans du cinéma bis lui doivent entre autres des nanars tels que Orgy of the Dead de l'ami Ed Wood, Astro Zombies ou encore Corpse Grinders. Il n'est donc pas très étonnant de retrouver TED V. Mikels à la production de Régal d'Asticots, réalisé par Herb Robins en 1977.
Il s'agit du premier film de l'intéressé. Avant Régal d'Asticots, Herb Robins a surtout sévi en tant qu'acteur dans des séries B peu connues et peu recommandables.

Evidemment, un tel titre ne pouvait échapper à la plume de Naveton Cinéma, toujours friand de nanars et de curiosités un peu débiles. En l'occurrence, Herb Robins est à la fois devant et derrière la caméra de Régal d'Asticots. C'est lui aussi qui a écrit le scénario, probablement torché le jour d'une mauvaise cuite ou sous ecstasy (voire les deux à la fois !).
Attention, SPOILERS ! Herman Umgar est un ermite et un marginal vivant à l'écart de la population locale. Mais un jour, le maire de la ville décide de construire un complexe d'habitation sur les lieux où habite Herman.

bloopers7921

Mais celui-ci ne l'entend pas ainsi. Entretenant des liens particuliers avec les asticots avec qui il communique régulièrement, il va utiliser les lombrics pour se venger du maire et des habitants de la ville. Evidemment, avec un tel script, Régal d'Asticots s'affirme comme un nanar volontaire.
Pourtant, cette série Z est plutôt décevante, la faute revient à un rythme très lent et inégal. Qu'à cela ne tienne, Régal d'Asticots contient tout de même quelques grands moments de rigolade (ou plutôt de "rogolade" comme dirait notre chroniqueur, Vince).

Le début du film fonctionne comme une comédie, voire presque comme une sitcom à la sauce Benny Hill, Herb Robins n'hésitant pas à accélérer certaines séquences. Plus que jamais, Régal d'Asticots se veut être un film d'horreur loufoque.
Nul doute que les produits illicites ont dû largement alimenter ce long-métrage pour le moins original. Sur ce dernier point, Herb Robins varie les hostilités. Le long-métrage se transforme parfois en film de monstre et propose quelques moments assez hallucinants.

regal-d-asticots_12529_27484

Dans sa dérive meurtrière, Herman sera en proie à des visions horribles, ce dernier étant carrément menacé par des être mi-hommes mi-vers ! C'est indéniablement l'un des passages les plus débiles du film ! Mais le long-métrage tourne aussi à la parodie de slasher.
Contrairement à ce que le sujet laisse supposer, Régal d'Asticots n'a rien d'une fable écologique. Par contre, le film est plutôt généreux en terme de séquences peu ragoûtantes. Les vers moisis sont donc utilisés par Herman et déposés sournoisement dans la nourriture.
La caméra du réalisateur effectue alors des gros plans volontairement "dégueulasses" sur les bouches des protagonistes, ces derniers se délectant des vers visqueux et produisant des bruits étranges. Voilà pour l'étrange mixture de Régal d'Asticots.
Certes, le long-métrage ne tient pas les promesses annoncées, tout du moins en terme de médiocrité et de nanardise. Néanmoins, le film réalisé par Herb Robins reste indéniablement une curiosité de la série Z.

Note: je passe !
Note nanardeuse: 15/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines