Pitch Black

De : David Twohy.
Avec : Vin Diesel, Radha Mitchell, Cole Hauser, Keith David, Rhiana Griffith, Lewis Fitz-Gerald, Claudia Black, Simon Burke, Les Chantery, Sam Sari, Firass Dirani...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 50.
Date de sortie : 19 juillet 2000.
Synopsis : Un vaisseau spatial transportant une quarantaine de civils est percuté par une météorite et se crashe sur une planète inconnue. Les membres de l'équipage périssent dans l'accident, à l'exception de Fry, une jeune pilote, et de quelques survivants. Parmi eux, un imam et ses disciples, un antiquaire, une géologue, une adolescente,un chasseur de primes et Riddick, un criminel endurci en cours de transfert vers sa prison. Alors que le petit groupe tente de s'organiser sous un climat aride de jour perpétuel dominé par trois soleils, ils découvrent qu'une éclipse va bientôt frapper la planète, permettant à de monstrueuses créatures nocturnes de se mettre en chasse...
Bande annonce française
"Moi ce que je sais, c’est qu’on prépare pas un putain de vaisseau d’urgence sans une putain d’urgence."


A l'approche d'un troisième volet dans la franchise consacré au personnage de Riddick, je me suis dit qu'il serait peut être temps que je me plonge un peu dans cet univers. En effet, malgré quelques bons échos que j'avais pu entendre au sujet de cette saga, je n'avais jamais vu aucun volet. C'est ainsi, sans trop savoir où je mettais les pieds, que je me suis enfin mis à découvrir "Pitch Black".
Et globalement, je dois bien avouer que j'ai beaucoup aimé. Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance. En effet, même si j'apprécie ce genre de spectacle spatial de temps en temps, je suis loin d'en être friand pour autant. C'est ainsi qu'au début j'ai eu un peu de mal avec ce scénario écrit par David Twohy, Jim Wheat et Ken Wheat. Pendant toute la scène d'ouverture pour être honnête, j'ai même eu l'impression que j'allais être emporter par une mauvaise série B dont la qualité aurait pu me faire penser à un nanar plaisant.
Mais ça c'était avant car après cette scène d'ouverture qui m'a convaincu en demi teinte (les facilités scénaristiques associés à quelques couleurs flashy sans doute...), je me suis bizarrement laissé prendre au jeu. Ça à commencé tout doucement avec la découverte de cette planète et de ses différents personnages, plus ou moins attachant, dont le désormais mythique Riddick qui dès sa première apparition en impose déjà. Avec quelques petites touches d'humour, je suis alors rentrer dans ce récit avant d'y être totalement absorbé lorsque vient enfin le danger avec ses créatures dont on ignore tout.
Sur le papier, c'est plutôt convenu je trouve mais ça à le mérite d'être diablement efficace à l'écran avec en plus une atmosphère d'épouvante qui s'installe que j'ai beaucoup aimé. Sans oublier les quelques répliques savoureuses qui ponctue ce film, le scénario m'as alors embarqué jusqu'à son final sans que j'ai vraiment le temps de m'ennuyer. Alors oui, mon côté un peu sombre aurait aimé que les scénaristes gardent le final auquel ils avaient pensé au début mais devant le plaisir final que j'ai quand même eu devant ce film, je reste quand même satisfait de cette fin ouverte qui me donne déjà envie de découvrir la suite de ses aventures.
Quoiqu'il en soit, et même si le film n'aura de cesse de jouer avec les codes du genre en utilisant encore pas mal de facilités, cette histoire m'a paru quand même très réussie. Le bon dosage fantastique - humour - épouvante est parfait, l'anti-héros est mystérieux comme il le faut (on aimerait d'ailleurs en savoir plus à son sujet) et durant tout le long métrage, ce film à su garder son identité propre en se démarquant quand même grâce à la technicité de son ambiance si particulière. C'est vraiment de façon très crescendo que je me suis alors mis à aimer de plus en plus ce film qui à su m'embarquer avec lui.
Faut dire aussi que le casting est plutôt convaincant à commencer par Vin Diesel lui même qui avec ce personnage de Richard B. Riddick va tout de suite s'imposer à l'écran. Au delà de son simple charisme et de sa musculature parfaite pour ce genre de personnage, le comédien réussi à être convaincant. En effet, il n'aura de cesse de nous balader durant tout le film ne sachant jamais si il faut le craindre ou non. C'est le genre de personnage ambigu que j'apprécie au cinéma et Vin Diesel s'en sors vraiment bien. Il donne à Riddick un petit côté énigmatique qui fait qu'on à vraiment envie d'en savoir plus sur lui et dont le regard reste assez marquant au delà des simples lentilles qu'il peut porter.
J'ai bien aimé aussi Radha Mitchell en Carolyn Fry. Bien que son rôle de leader par interim ne lui va pas toujours très bien, l'actrice réussi quand même à plaire en faisant ce qu'on attends d'elle. C'est pas spécialement le rôle que je retiendrais dans sa filmographie mais l'actrice parvient quand même à exister dans ce genre cinématographique qui à parfois tendance à limiter la place que l'on donne aux femmes. La voir faire autre chose qu'une belle plante et mettre la main à la pâte en étant crédible même lorsqu'elle se retrouve devant la montagne de muscles de Vin Diesel est plutôt plaisant à voir en tout cas.
J'ai apprécié aussi Cole Hauser dans la peau de William J. Johns. Pourtant, son jeu n'est pas toujours parfait, il montre quelques légèreté à mes yeux surtout lorsqu'il doit faire face à Vin Diesel qui l'écrase énormément justement niveau charisme mais le comédien joue bien le jeu aussi. L'acteur fait ce qu'il faut mais c'est quand même dommage que parfois j'ai trouvé son personnage un peu lisse alors qu'au début du film il était quand même plus consistant que ça. J'ai bien aimé aussi Keith David en Imam Abu al-Walid. Son regard dans cette intrigue m'as beaucoup plu et l'acteur possède la classe et la carrure nécessaire pour avoir une grande dimension à l'écran tout en sachant se mettre en retrait lorsque la situation l'exige.
Pour le reste de la distribution, l'ensemble est plutôt correct. Il n'y à pas d'acteurs qui se démarque plus que d'autres je trouve même si ça ne m'as pas empêché d'avoir certaines préférences au niveau des différents personnages. Ainsi, Lewis Fitz-Gerald en Paris P. Ogilvie est assez agaçant mais il apporte quand même un peu d'humour tandis que je trouvais très intéréssant le personnage de Claudia Black dans la peau de Shazza que j'aurais aimé voir un peu plus développé aussi. Le casting m'ait apparu bien pensé en tout cas, chacun sachant bien rester à sa place sans en faire trop.
Pour le premier long métrage que je vois de David Twohy derrière la caméra, j'ai plutôt bien aimé le résultat. Exception faite de la scène d'ouverture à laquelle je n'ai pas trop accroché malgré son efficacité (trop flashy, je ne suis pas fan non plus quand la caméra bouge de trop), j'ai beaucoup aimé ce que j'ai vu à l'écran. La découverte de cette planète d'abord avec cette lumière et cette photographie presque trop éblouissante qui viennent offrir un contraste assez saisissant avec le monde crépusculaire très sombre que l'on découvre ensuite. J'ai eu la sensation de passer d'un film fantastique à un film d'épouvante et j'ai beaucoup aimé.
De plus, même en étant très sombre, le film nous offre quand même des plans très réussis avec un visuel intéréssant notamment lorsqu'il se met en mode vision nocturne. J'ai beaucoup apprécié les effets spéciaux qui là encore m'ont donné un contraste assez saisissant avec la scène d'ouverture je trouve tant par la suite ils m'ont paru plus travaillés, plus soignés. Les créatures sont en tout cas parfaite et ce côté tapis dans l'ombre qui attends juste le bon moment pour nous attaquer donne une impression de traque dans ce récit que j'ai adoré.
Pour un film sombre en tout cas, c'est très beau à voir avec un montage réussi et dynamique qui accentue encore plus cette sensation de ne pas voir le temps passé. De plus, la bande originale composée par Graeme Revell est elle aussi assez efficace même si elle ne renouvelle pas le genre. J'ai aimé aussi retrouvé dans ce film un petit côté expérimental avec parfois la sensation qu'on ait fait ce film avec les moyens du bord mais qu'on s'est quand même attardé sur la qualité ce qui fait que je trouve le film réussi dans son fond et dans sa forme.
Pour résumer, j'ai tarder pour découvrir ce "Pitch Black", premier volet consacré à Riddick, mais je ne regrette pas de l'avoir enfin vu. Alors qu'au début j'avais peur de m'ennuyer ferme, le long métrage à su m'absorber petit à petit et le rendre captivant à mes yeux. Avec quelques touches d'humour et d'action j'ai apprécié ce mélange de fantastique et d'épouvante, très bien mis en scène par un David Twohy inspiré mais également bien porté par une distribution convaincante avec en prime un Vin Diesel qui s'installa tout de suite comme une référence dans le genre. Un très bon film que je reverrais volontiers maintenant que j'ai fait le premier pas.