Les âmes vagabondes.
(réalisé par Andrew Niccol)
Rectangle amoureux. Avec trois corps...
Andrew Niccol a (ou avait) la réputation d'être un grand cinéaste grâce à l'excellent Bienvenue à Gattaca. Il est peut-être temps de se rendre à l'évidence...
La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Melanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, se trouve un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-il la sauver ?
C'est la première fois que je vois, de mes yeux, au cours d'une séance de cinéma, des gens se lever de leur siège et se casser. Je savais que ça existait mais je pensais que c'était un mythe... Je fus donc fort content et je dois vous avouer que c'est le seul truc mémorable de cette projection.
Non, car il faut le dire tout net: Les âmes vagabondes, c'est vraiment de la merde. Je ne vais pas rentrer dans le débat de savoir si c'est l'adaptation qui n'est pas à la hauteur du roman ou si ce dernier est juste moisi, je n'en sais rien et je m'en tamponne. D'après mon frère, qui a lu le bouquin: «c'est mieux dans le livre». Du moins c'est que qu'il m'a répété du début à la fin. Chacun se fera son avis sur ces sages paroles.
Mais même sans l'avoir lu, on peut dire qu'il y a clairement un problème d'ellipse. Tout va beaucoup trop vite pour être crédible ne serait-ce qu'une seconde. Après, je dis ça pour défendre un peu le truc alors que je m'en astique totalement le manche. Je ne sais pas ce que Niccol est venu foutre dans l'adaptation d'un torchon de Stéphanie Meyer. Non mais faut quand-même voir le scénario de ce truc. Il y a une invasion alien ravageuse et nous on suit un groupe de paysans et une méchante très méchante qui a un complexe avec les objets métalliques brillants. C'est à dormir debout.
Et puis le clou du spectacle (je m'arrêterai là car parler de ce truc est totalement vain), effet Twilight oblige, on a une histoire d'amour. Avec un grand A. Dans la saga vampirique -le sexe c'est mal- mormone, on avait un triangle amoureux. Cette fois, l'auteur a vu les choses en grand car on a rien de moins qu'un rectangle amoureux. Classique me direz-vous? Mais ce rectangle a une particularité. En effet, il n'y a que trois corps ! Les deux femmes étant obligés de cohabiter dans le corps d'une des deux. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. C'est débile mais ça m'a permis de rester éveillé. J'attendais la partouze.
Bref, évitez ce beau conte religieux ! Vous ne vous en porterez que mieux !
Note: