Il concourt pour la caméra d’or et est sélectionné dans la section Un Certain Regard. Fruitvale Station était annoncé comme un des films à ne pas rater pendant ce Festival de Cannes. Qu’en est-il ?
Les faits divers sont souvent difficiles à mettre en scène. En effet, il est facile de tomber dans la voie de la facilité, sous prétexte que, oui, "c’est une histoire vraie". Et puis, quel intérêt y a-t-il à raconter quelque chose que l’on aurait pu lire mille fois dans n’importe quel journal ? Il faut donc trouver le petit grain d’originalité, ce petit quelque chose qui vous démarquera du simple fait divers. Avec Fruitvale Station, c’est chose faite. Ryan Coogler prends en effet le temps d’installer son film grâce à une première partie très descriptive. La caméra suit le personnage principal, incarné justement par Michael B. Jordan, sans apporter de jugement, ni d’explications aux faits qui suivront plus tard. La neutralité prime dans cette première et longue partie, jusqu’à ce qu’éclate, longtemps après, les faits.
La neutralité prime. Jusqu’à ce qu’éclatent les faits.
Si l’installation peut sembler très longue, voire dénuée d’émotions, elle reste toutefois nécessaire à la progression du film. L’abcès finit par se crever, le spectateur frissonne, ressort secoué par les dernières images. Un beau travail d’ensemble.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble