Magazine Cinéma
Après Une Séparation le réalisateur iranien Asghar Fahradi nous livre un nouvel opus magnifique d'un drame familial où une fois encore le spectateur est partie prenante. Les dialogues, le ton, les images tout sonne juste comme ces décors où l'enchevêtrement des objets hétéroclites dans un fouillis à la fois familier et oppressant ( tous ces murs en cours de réfection ces portes défaites de leurs gonds affichant la volonté de ses occupants de refaire leur intérieur comme leur vie ) marque bien la confusion des sentiments de tous les personnages de ce thriller dramatique.
Les acteurs sont tous remarquables ( même les plus jeunes) et l'interprète d'Ahmar, Ali Mosaffa, figure centrale vole presque la vedette à Bérénice Béjo (pourtant très convaincante en victime responsable) et surtout à Tahar Rahim que l'on ne voit s'exprimer peinement qu'à la fin. C'est bien de responsabilité que l'on débat ici; la part prise par chacun s'avérera partagée mais leur ressenti individuel est accablant....