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5 QUESTIONS A… Justin Timberlake et les frères Coen (Inside Llewyn Davis)

Par Misteremma @misteremma

Inside Llewyn Davis raconte une semaine de la vie d’un jeune chanteur de folk dans l’univers musical de Greenwich Village en 1961. Le film accorde ainsi une très grande place à la musique et met notamment en scène Justin Timberlake.

Justin, vous avez l’air toujours net, clair, brillant. Quel effet cela fait de jouer le rôle de ce mec paumé?

Je ne sais pas si vous dite que je suis brillant ou si j’ai l’air vaniteux, j’espère que vous penchez pour la première solution (rire). Nous avons beaucoup parlé de l’apparence de Jim (ndlr : son personnage dans le film). Nous avions vu des photos d’Irlandais qui pouvaient correspondre à ce look qui est très réussi, j’ai particulièrement aimé la barbe que j’avais dans le film.

Quelle est la différence entre un musicien qui réussit et un musicien qui ne réussit pas, à partir du moment où ils ont tout deux du talent?

J’ai rencontré énormément de gens dans l’industrie musicale, je suis musicien depuis tout jeune et je suis adepte de la théorie des 10.000 heures. Il faut avoir bossé 10.000 heures pour être bon dans ce qu’on fait. Je suis favorable à la pratique, il faut beaucoup répéter. On rencontre beaucoup de gens qui ont du talent mais que peu de gens écoutent. J’ai été parfois au mauvais endroit et rencontré les bonnes personnes et parfois au bon endroit et rencontré personne. C’est en fait le hasard qui peut lancer la carrière de quelqu’un. C’est quelque chose qui survient de plus en plus. Pour ceux qui veulent lancer quelque chose de nouveau, une idée, on va mesurer le succès ou l’échec en fonction de la perception de ce que l’on fait suscite.

C’est la première fois que vous jouez un tel rôle, comment l’avez-vous abordé?

Je fais la même chose que pour les autres. Il y avait une énergie familière dans ce film. J’ai appelé Joël Cohen après avoir lu scénario et lui ai demandé ce que faisait Jim ici. Ni lui ni moi ne pouvions répondre à la question. Bizarrement, ce n’est que quand un peu de temps est passé et qu’on a réfléchi à Bob Dylan qu’on a pu essayer de mieux savoir qui était Jim. J’ai pris du recul et je me suis dit que Jim était là pour la transition entre 2 époques. Cette interprétation m’est propre. Concernant la musique, celle-ci est différente de ce que je fais en général. Cependant, j’ai grandi dans le Tennessee avec beaucoup de rock, de folk et de country, c’est mon grand-père qui m’a donné mes premières leçons musicales, c’est lui qui m’a appris à jouer de la guitare. Je connaissais donc ce genre musical.

Joël et Ethan, vos personnages et même les petits rôles sont parfaitement bien choisis. Comment procédez-vous au casting?

Dans ce type de film, c’est un défi lorsqu’on écrit un personnage de façon très précise et qu’il se retrouve dans chaque scène ou presque. Il doit savoir jouer en tant qu’acteur mais aussi se comporter comme un musicien. Il doit également tenir le coup pour chaque chanson. On ne s’en sortait pas juqu’à ce qu’on retrouve Oscar Isaac. Quand on écrit, on pense beaucoup aux acteurs, parfois on écrit des passages entier en pensant à un acteur particulier, parfois pas, c’est un mélange de différente choses en fait.

Ce film raconte une histoire américaine mais a été financé principalement par des fonds français, devez-vous faire comme Woody Allen et aller à l’étranger pour trouver de l’argent?

Nous avons beaucoup travaillé dans le passé avec Studio Canal et pour nous c’était tout-à-fait naturel de les contacter pour ce nouveau projet. Ce sont des partenaires remarquables et c’est ça que nous cherchons.


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