Vous n’auriez jamais cru me rencontrer ici, je vais vous faire une confidence

… Moi non plus …

Je m’en étais allée faire les vide-greniers, je m’en étais à la recherche de l’objet rare, sans valeur autre que celle que je lui attribue. Certains avaient été annulés, d’autres bien appauvris, lorsqu’enfin j’en ai trouvé un assurément intéressant à en croire le nombre de voitures débordant des parkings, chevauchant les trottoirs aux abords de Chateauneuf le Rouge.

Nous avons suivie la foule, étrangement bigarrée et originale, ai-je cru en une coutume locale ? Toujours est-il qu’il me faut reconnaître ne pas y avoir prêté cas.

Quelques stands nous attendaient, une petite dizaine, plus vide-caves que vide-greniers, et un camion de pizza devant lequel une queue interminable et disproportionnée.

Et la foule défilait poursuivait son chemin. Curieux, un vaguement affamés, nous lui avons emboîté le pas dans une allée qui aboutissait à un parking dont un gros bras orné d’un brassard orange nous avait interdit l’accès. Et j’ai compris que nous aurions fait tâche, dénaturé le lieu, n’aurions point été à notre place.

Des voitures, des motos américaines vrombissantes et rutilantes

Alors nous avons suivie la pente, nous la sommes coulée douce vers le parc bondé, silencieux, bouchés bées, yeux écarquilles, à la rencontre d’un monde inconnu, joyeux, aux corps ornés de cuir et de tatoo.

J’ai vues des gueules er des pin-Up. J’en ai vu de toutes les couleurs

J’ai rencontré un ami d’une autre vie, il m’a interrogée sur ma présence, je l’ai questionné sur cette manifestation qu’il m’a dit s’appeler OLD SCHOOL DAY, qu’il m’a dit fréquenter depuis des années, mais demeurait dans l’incapacité de me la définir.

Du rock, des défilés, des expositions de véhicules. et un barbier pour faire bonne mesure

De la bière, des frites, des saucisses et de la bonne humeur, des sourires, des rires, qu’à mon tour j’ai partagés, toujours sans comprendre, comprendre ce que je faisais là, comprendre la raison de ce rassemblement, je n’ai pas compris, mais c’était bien