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Le Grand Retour de The National

Publié le 20 mai 2013 par Sywebzine @Saturdays_Youth

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Jamais l’élégance n’avait été aussi bien incarnée que par le nom de The National. La bande originaire de Brooklyn revient ternir les glaces de leur pop sombre et accrocheuse avec leur sixième album studio « Trouble Will Find Me ». L’évolution est une chose qui prend du temps, mais la bande de Matt Berninger prouve une nouvelle fois à leurs détracteurs qu’ils ne sont pas de simples Leonard Cohen d’occasion. Depuis « Boxer », le son des frangins Dessner joue plus haut dans la cours des grands, et se dessine avec plus de profondeur et de noirceur maîtrisée.

Il y a des albums qui séduisent d’emblée et qui s’imposent sans détour, d’autres qui prennent le temps de s’ériger en douceur comme celui-ci. The National réussissent encore un tour de force impressionnant de virtuosité effectuée avec un sang-froid déraisonnable. Cette nouvelle collection de pièces semble être assumée avec encore plus de sentimentalisme et de tripes qu’auparavant. « Trouble Will Find Me » reprend donc les affaires là ou « High Violet » les avaient laissées dans nos esprit. Une espèce d’empreinte significative, majestueuse, de fausse joie aux airs élégants. C’est peut-être cette formule, belle et puissante que l’on retrouve si ensorcelante dés le titre d’ouverture « I Should Live In Salt » qui gagne nos cœurs au fur et à mesure des écoutes. Il suffit d’entendre les trois « Don’t Swallow The Cap » ; « Fireproof » et « Sea of Love » pour se rendre compte que The National n’ont absolument rien perdu de leur verve (Les trois derniers nés de The National ne feraient-ils pas d’ailleurs un parcours sans faute ?). Les rythmes s’agencent et se brisent dans une cohérence totale et troublante qui nous hypnotise et nous happe dans ces pépites. On sent, malgré tout, derrière les machineries, la fatigue des 22 mois de tournée qu’impliqua la sortie « High Violet », mais qui se mue ici en apaisement splendide, capable aussi bien d’émouvoir jusqu’aux larmes que d’enflammer les esprits.

Cette chose après laquelle le groupe cherchait vainement à courir n’était qu’une chimère de plus. Ils n’ont plus à prouver leur identité et combler leurs propres attentes. Magistral. 

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