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5 QUESTIONS A… Michael Douglas (Ma vie avec Liberace)

Par Misteremma @misteremma

Ma vie avec Liberace a bien failli ne jamais voir le jour. Son financement a été parsemé d’embûches et c’est finalement la chaîne câblée américaine HBO qui a mis la main au portefeuille. A l’affiche de film de Steven Soderbergh on retrouve notamment Matt Damon et Michael Douglas.

Michael, avez-vous connu Liberace?

Je l’ai rencontré brièvement quand j’avais 2 ans. Mon père avait une maison à Palm Springs et lui en avait une pas très loin. Un jour, j’ai croisé sa Rolls Royce. Il était à l’intérieur, toutes ses bagues brillaient, il était charmant, tout clinquant. Il adorait recevoir et était extrêmement généreux. Il adorait les belles choses et était en quelques sortes le prédécesseur d’Elton John, c’est lui qui a peut-être inventé le style.

Comment avez-vous réagi lorsque Steven Soderbergh vous a proposé le rôle?

J’étais en train de jouer dans Traffic où ça parlait d’histoire de drogue et je pensais qu’il plaisantait quand il m’a parlé de ce projet. Je me demandais ce que ce personnage pouvait avoir à voir avec moi. C’était juste après mon cancer et il m’a en fait fait un grand cadeau pour ce rôle. Je remercie toute l’équipe de m’avoir attendu.

Comment s’est passé le tournage?

Pour moi, c’est la septième fois que je travaille avec Steven et même avant de commencer le tournage, je me demandais ce que j’allais faire. Le tournage a duré 33 jours, ce qui est peu surtout que le film a été tourné à différentes époques. Mais grâce à la technologie, nous pouvions suivre au jour le jour à quoi ressemblait le film. Nous avions accès au site appelé Pix. Nous tournions une scène puis rentrions chez nous. Le soir, j’allais sur Pix et je regardais ce que j’avais tourné le jour-même. Tout le monde recevait ce qui avait été tourné dan la journée et nous pouvions voir l’avancement du film en temps réel. Nous pouvions ainsi jauger notre performance et améliorer le tout. On a fini le tournage le vendredi et le lundi suivant, Steven avait déjà une première version.

Comment avez-vous appréhendé le personnage?

C’est la première fois que je jouais le rôle d’un personnage connu. J’étais un peu angoissé de jouer ce rôle d’un Polonais qui était plus grand que moi. Il y avait vraiment une différence physique. J’ai notamment demandé à voir des documents filmé de l’époque de Liberace en train de jouer parce que je ne suis pas pianiste, j’ai essayé de le mimer, d’apprendre quelques petits mouvements de doigts que seul un expert de piano peut voir. Nous avons revu plusieurs fois son look aussi.

Le film a eu beaucoup de difficultés à être financé. Est-ce toujours difficile l’homosexualité aujourd’hui à Hollywood?

Je vis sur la Côte Est, plus a Hollywood, mais je pense que c’est une période difficile aujourd’hui pour les petits studios à trouver de bons budgets. Ma vie avec Liberace, je ne pense pas que ce soit la question de l’homosexualité qui pose problème, c’est plutôt le fait que ce qui est un petit budget pour les majors, ça ne les intéresse pas. Heureusement, la télévision câblée est un bon canal pour les petits films indépendants.


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