Quand la peinture fait son cinéma

A l’heure du festival de Cannes, fêtons le cinéma… mais aussi la peinture. Car après tout, le 7e art n’a eu de cesse de puiser son inspiration dans les beaux-arts. Rendons aux peintres et ce que le cinéastes leur doivent !

Et voici le palmarès (très personnel, j’en conçois…) du festival « pinceaux et pellicules » (très confidentiel même chez les coiffeurs je vous l’accorde…).

Pinceau d’or du film le plus filiale : Une partie de campagne. Jean Renoir 1936

La filiation la plus célèbre entre peinture et cinéma c’est bien sûr Renoir. Renoir père et fils, qui tous deux aiment les parties de campagne, les jeunes filles en fleurs et les canotiers un peu canailles…

Jean Renoir's 'Une Partie de Campagne' (1936…

Prix du jury pour le film le plus surréaliste : Un chien andalou. Luis Buñuel. 1928

Quand Buñuel et Dali filment leurs rêves, ça donne un film très …disons barré, qui fit date.
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Prix ex-aequo pour le meilleur biopic de peintre maudit : La vie passionnée de Vincent van Gogh de Minnelli 1956 et Van Gogh de Pialat 1991.

D’un côté, le van Gogh en cinémascope de Minnelli qui voulait que l’on « regarde son film comme un tableau ».

La vie passionnée de Vincent van Gogh Minnelli 1956

De l’autre coté, le Van Gogh de Pialat : identification du cinéaste à son sujet. Van Gogh est au travail, mal aimé et incompris. Figure presque christique.

Prix spécial pour la meilleure inspiration picturale : La Reine Margot / le Radeau de la méduse (mais ça aurait pu être Barry Lindon / Gainsborough) 

Patrice Chéreau s’est inspiré des tableaux de Géricault pour composer les images sanglantes de la Saint-Barthélemy.

La Reine Margot Patrice Chéreau 1997

 Mention spécial du jury pour le film le plus reconnaissant envers son inspirateur : End of Violence de Wim Wenders 1997

Wim Wenders a donné vie aux personnages du tableau « Nighthawks » de Edward Hopper peint en 1942. Hommage ultime au peintre qui l’a inspiré.

The End of Violence Wim Wenders 1997

C’est un juste retour des choses car il parait que lorsque Hopper n’arrivait pas à peindre il passait ses journées au cinéma. Alors aujourd’hui qui inspire qui ?  Les peintres inspirent-ils les cinéastes, ou l’inverse ? Ce sera l’objet du prochain festival « pineaux et pellicules » (qui vaut bien celui de Cannes… vous en conviendrez)…