Points, 426 pages Journaliste au quotidien islandais le journal du soir, Einar se voit muté, par la nouvelle rédaction en chef, à Akureyri, ville importante du nord du pays, officiellement pour faire du journalisme "de proximité" et diversifier la ligne éditoriale, officieusement parce que son alcoolisme n'était plus supportable à Reykjavik. En compagnie d'un collègue bouffon et Joa, photographe avec qui il passe de bons moments, il s'acquitte de sa tâche avec ennui en couvrant l'actualité des chiens écrasés et en proposant la question du jour à cinq passants rencontrés dans la rue. Voilà pourtant, que des faits divers se multiplient étrangement : la mort accidentelle d'une femme lors d'une excursion organisée par l'entreprise dont le mari et elle sont les propriétaires, la disparition d'un brillant lycéen passionné de théâtre jusqu'à ce qu'on le retrouve mort dans une décharge, le suicide d'une de ses amies... Faisant preuve de souplesse et d'imagination, le journaliste Einar mène sa propre enquête, quitte à endosser quelques critiques...
Mon avis : je viens de découvrir cet auteur et je dois dire que j'ai été particulièrement déçu. Un sujet qui aurait pu être traité de manière très intéressante mais finalement à peine effleuré. Dès le début, l'on regrettera une longueur, voire une lenteur dans le rythme qui amène inévitablement à la monotonie et à l'ennui. J'ai failli abandonner le roman à quelques reprises. Des dialogues peu engageants, un humour pas toujours bien maîtrisé. L'auteur se perd dans toutes sortes de descriptions et de digressions qui n'apportent rien à l'intrigue. Je ne pense pas qu'il faille remettre en cause la traduction française d'Eric Boury, celui-là même qui est le traducteur d'un autre auteur islandais - Indridason dont j'ai présenté un article il y a quelques semaines.
Vous l'aurez compris, pour ma part, une enquête policière fastidieuse et peu captivante.