Gatsby, la rencontre du magnifique

Gatsby le magnifique,  une histoire de rencontres

Nous sommes en 1922 aux Etats-Unis, l’époque jazz et années folles. Le capitalisme est au beau fixe, et le jeune écrivain Nick Carraway vient s’installer à New York pour travailler à Wall Street. C’est ainsi l’occasion de renouer avec sa cousine Daisy qui vit un mariage par contrainte avec un riche homme.

En s’installant dans une modeste maison, Nick Carraway est intrigué par son voisin millionaire : Jay Gatsby. Cet étrange homme organise souvent des soirées comme vous n’en n’avez jamais vu, où le tout New York vient festoyer. C’est dans l’une de ces soirées que  Nick Carraway va rencontrer le fameux Gatsby. De là s’en suit une relation superficielle puis amicale entre les deux hommes. Jay Gatsby n’en reste pas moins fascinant pour Nick, qui en apprend de plus en plus sur l’homme, et ainsi son amour inconditionnel pour Daisy, sa cousine.

Au fil de l’histoire des doutes s’installent quant à la personnalité du fameux Gatsby, et sa relation tumultueuse avec Daisy.

Le film est une manipulation entière à travers le personnage de Nick Carraway qui n’est autre que le narrateur de cette histoire. Nous vivons autant la fascination, la curiosité, la compassion, l’amitié, que la déception envers le personnage de Gatsby . L’histoire en elle même est un vrai chef d’œuvre mais le film a tendance à s’éterniser , à se répéter, les 2h 22 du film ne sont en effet pas justifiées…

Néanmoins les images sont magnifiques : le luxe donne des costumes magnifiques, des endroits rêvés,  la musique est reine, et elles entrainent des chorégraphies décadentes. La musique et les images sont un beau mélange, un décalage entre visuels des années 20 et une bande originale moderne, tantôt rap, tantôt electro (playlist à la fin de l’article). Tout cela correspond à l’ambiance que nous livre habituellement le réalisateur du film, Baz Luhrmann qui nous a fait Roméo+Juliette rempli de poésie, de belles images sur une bande son originale (Radiohead par exemple), Moulin Rouge qui est aussi une histoire d’amour qui se développe dans un environnement décadent.

Un casting bien ajusté

Enfin vous l’aurez compris toute l’intrigue tourne autour du personnage Gatsby majestueusement interprété par Leonardo Di Caprio. Son charisme correspond totalement au personnage du roman de Fitzgerald, et nous savons combien il est difficile de passer derrière des interprétations comme celle de Robert Redford en 1974, ou encore Warner Baxter en 1926.

Tobey Maguire qui incarne Nick Carraway est, lui, un peu effacé face au charisme de Leonardo Di Caprio, mais cela convient très bien à son personnage qui est un intermédiaire  entre les deux amants et entre l’histoire et les spectateurs.

Quant à Carrey Mulligan qui joue le rôle de Daisy, la cousine de Nick, son jolie minois, son charme et son jeu sensible correspond bien au personnage qui nous mène dans son jeu.

Une bande originale remarquante

Une petite playlist avec des noms (comme Jay Z, Beyoncé, André 3000, Emeli Sandé, Will I AM, The XX, Fergie, Q. Tip, Lana Del Rey…) qui d’habitude ne pourraient pas nous étonner, mais chacun d’entre eux prouvent autre chose :

En attendant son douzième album, Jay Z dévoile 100$ pour Gatsby

Excellente reprise de la chanson mythique d’Amy Winehouse par Beyoncé et André 3000

Le moment le plus intense du film se déroule sur le son de Fergie, avec Q-Tip, et Goonrock,  cela correspond tellement à la scène de folle soirée

La voix du moment, Emeli Sandé, reprends « Crazy in love » façon années folles

Et The XX vient apporter sa musique aux rythmes/voix habituels :

Et également Florence and the machine avec over the love, Will I AM qui est partout, Lana Del Rey qui diminue un peu ses manières de chants, et la belle découverte de Coco O. of Quadron.