Aujourd’hui, je ne vous parlerai pas de webmarketing.
Je veux juste rendre un hommage à un homme qui nous a quittés il y a deux jours.
Je veux parler de Ray Manzarek…
Ray Manzarek
Pourquoi cet hommage ?
Ray Marzarek était le claviériste de mon groupe fétiche : The DOORS.
Vous ne le savez peut-être pas, mais ce groupe des années 60 a eu un impact CONSIDÉRABLE sur ma vie (même si je ne suis apparu dans ce bas monde que six ans après la fin du groupe…)
En toute objectivité, je ne serais pas le Cédric Vimeux d’aujourd’hui si je n’avais pas connu The Doors.
J’en parlais déjà dans mon interview par Grégory Grand.
Les Doors (Jim Morrison, Ray Manzarek, Robbie Krieker et John Desmore) m’ont accompagné durant la période sombre de mon adolescence. Période à laquelle j’étais timide, complexé, et réservé. Période à laquelle, comme beaucoup d’adolescents, je cherchais ma route. Ma voie. Ma mission.
Ce sont les Doors qui m’ont donné l’amour de la musique. Et aussi l’amour des mots.
Je les ai toujours vénérés comme des Dieux. Comme quoi, même les Dieux sont mortels.
Avant hier, j’ai eu les larmes aux yeux et un pincement au truc bizarre qui me fait office de coeur en apprenant que Ray était « passé de l’autre côté », et avait rejoint Morrison au paradis des poètes.
Je voulais lui rendre homme aujourd’hui, ici, sur Virtuose Marketing. Et partager avec vous quelques-unes de mes chansons favorites. Et quelques parcelles de ma vie…
Bonne écoute (à ceux qui le désirent…)
Break on Through (to the other site)
Cette chanson est celle qui m’a fait connaître les Doors. C’était en 1990 (ou 91).
À l’époque, le « beau gosse » de ma classe, Grégory T, en parlait sans cesse. Et comme le beau, grand, fort Grégory l’écoutait, je le voulais aussi… Et j’ai adoré.
J’ai dû écouter cette chanson des milliers de fois (peut-être plus), mais je ne m’en suis jamais lassé. Et je ne m’en lasserai jamais.
People are strange
J’avais l’habitude de m’enfermer dans ma chambre et d’écouter People are strange en boucle les jours où « ça n’allait pas ».
Je me retrouvais tellement dans ces paroles…
« Les gens sont étranges quand tu es un étranger,
Les visages semblent laids quand tu es seul,
Les femmes semblent méchantes quand elles ne veulent pas de toi,
Les rues ne sont pas sûres quand on a le cafard… »
Cette chanson restera à jamais l’une de mes préférées. Elle fait partie intégrante de ma vie.
Elle me remémore mes moments de blues, mais elle me rappelle aussi le chemin que j’ai parcouru depuis.
When the music’s over
Sans aucun doute ma préférée. Une de celles que je pouvais écouter non stop du matin au soir.
Cette chanson dégage quelque chose de vraiment bizarre. Une sorte d’aura.
Adolescent, j’avais l’impression que Jim l’avait écrite pour moi. Qu’elle cachait un message qui m’était destiné…
Parfois, j’étais si envoûté par cette chanson que je me mettais à hurler en même temps que Jim, à pleine gorge, le plus fort possible… Cela m’a valu quelques baffes par mon père. Mais ça en valait la peine.
Avec le recul, je crois que crier en même temps que Jim Morrison me procurait une sorte d’exutoire. Un moyen d’expulser un truc qui hurlait en moi, mais que je n’arrivais pas à exprimer.
The Spy
Ah… The Spy…
Une chanson à laquelle j’étais très attaché sentimentalement. Et aussi, une chanson que je n’ai plus réussi à écouter pendant des années, justement parce que j’y étais attaché…
Quand j’avais 16 ans, j’ai rencontré le premier grand amour de ma vie. Elle s’appelait Christelle.
Nous avions fait de The Spy notre chanson. On l’écoutait tous les jours. Elle me demandait souvent de la lui chanter. J’adorais ça.
Quand elle a imposé un point final au roman de notre histoire, cinq ans plus tard, je n’ai plus réussi à écouter The Spy. Elle me rappelait trop de souvenirs. Elle me rappelait Christelle. Et ça me faisait mal.
La voici :
Aujourd’hui, cette chanson me rappelle toujours ces souvenirs. La différence, c’est qu’ils ne me font plus rien.
My Wild Love
Je ne devrais pas le dire, mais c’est sur My Wild Love que j’ai fumé mon premier pétard.
Je trouvais qu’elle s’y prêtait bien.
Pas vous ?
Je vous rassure, je n’ai jamais été trop pétard. Ma drogue, c’était plutôt l’alcool. Comme Morrison ;-)
Not to touch the earth
« Il te manque une sacrée case, toi ! »
C’est ce que ma mère m’a dit un jour lorsqu’elle est arrivée dans ma chambre, alors que je chantais Not to touch the earth, à gorge déployée, à moitié à poil, tout en dansant tel un indien autour d’un totem.
Je trouvais pourtant ça logique, de danser comme un indien en écoutant du Morrison. C’est comme cela que lui-même dansait…
Not to touch the earth est aussi une des chansons sur lesquelles je me mettais à hurler. En même temps que Morrison. Elle aussi m’a valu quelques baffes par mon père. Mais elle aussi en valait la peine ;)
Un petit message pour Ray Manzarek
Merci d’avoir été là.
Merci de m’avoir accompagné.
Merci de m’avoir montré les portes vers un meilleur moi.
J’espère que tu as rejoint Morrison au paradis des poètes.
Dis-lui que je vous rejoindrai tôt ou tard. Réservez-moi une place à vos côtés. Même une petite.
On s’enfilera quelques bouteilles de whisky. On chantera comme des poivrots. Et avec un peu de chance, on écrira quelques alexandrins avec Rimbaud et Baudelaire. Qui sait…
Repose en paix Ray.
J’avais besoin d’écrire quelques mots pour toi.
GRATITUDE !
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