La maison Aguttes
propose le vendredi 24 mai à Drouot Richelieu (Paris) une belle vente d’objets Haute époque. Voici une sélection en relation avec la toilette. Le catalogue est visible ici. Les textes et photographies proviennent de celui-ci.
Photographie de gauche : « RARE MIROIR DE TOILETTE OCTOGONAL SUR PIED Laiton doré et verre églomisé H: 34,5 cm - L: 23 cm
Suisse - Fin XVIème/Début XVIIème siècle Pied légèrement tordu et lesté au plomb et fente sur la face du miroir Le miroir muni d'un pied existe déjà au Moyen âge (voir la tapisserie de la Dame à
la licorne, musée de Cluny, Paris). Posé sur un meuble, il est objet de toilette. Au dix septième siècle, les deux termes vont devenir synonymes: être à son miroir signifie être à sa toilette. Ce
superbe miroir repose sur un pied tourné comme un balustre. Ses huit facettes sont arrêtées par une petite moulure qui accroche et renvoie la lumière. Elle délimite l'image réfléchie comme le
cadre d'un tableau. Le dos en verre églomisé est somptueux. Le fond, semé d'une myriade de petits points dorés se compose de cartouches imitant la corne brune. Aux angles, la peinture argentée
créée des motifs qui servent d'écrin à des chapelets de perles. L'octogone central, d'un rouge profond, rappelle l'écaille, de même que les filets de bordure des formes géométriques. Objet de
grande préciosité, le miroir s'intègre au cérémonial de la toilette dans les sociétés raffinées de l'Europe de la Renaissance. Référence: "Miroirs, Galeries et Cabinets de Glaces", Paul Hartmann
Editeur ». © Aguttes.
Photographie de droite : « RARE NECESSAIRE DE TOILETTE Velours sur âme de bois et lacets d'argent Miroir: H: 64 cm -
l: 51 cm Coffrets: H: 11,5 cm - L: 28,5 cm - l: 18,5 cm Coffrets: H: 9 cm - L: 16 cm - l: 12,5 cm Plateaux: L: 27,5 cm - l: 19 cm France - XVIIème siècle Usures visibles sur le velours de soie
C'est dans une "cassette rouge" que se trouvait enfermé le "petit bassin ovale", les "petits platz", les assiettes, la "soubscoupe", les flacons, flambeaux et tous les objets d'usage journaliers
que le surintendant FOUQUET emportait constamment avec lui dans ses déplacements (voir inventaire du château de VAUX 1661). Le mot de "toilette" vient d'une petite toile, très fine, qui au Moyen
-âge est employée pour envelopper les vêtements et les protéger des insectes et de la poussière. On y met aussi des objets divers, en particulier ceux dont la femme a besoin pour embellir son
visage et ajuster sa coiffure. Les toilettes sont placées chaque soir dans des cassettes de nuit, puis déployées le matin. Cette étoffe luxueuse est déjà appelée ainsi au seizième siècle. Au dix
-septième, le sens du mot s'élargit pour définir l'ensemble des objets de la garniture. Cependant, on désigne toujours le même tissu par le nom de "toilette". Ce serait au dix -huitième siècle
que le mot de ‘toilette' nomme en plus le meuble sur lequel on place ce qui est nécessaire à se parer. L'ensemble comporte ici un miroir de table, deux coffrets ovales, deux pots à crème, deux
petits plateaux. Ils sont gainés de velours pourpre souligné de galons d'argent. LA TOILETTE AU XVIIE SIECLE. Dans la Gravure de Grégoire Huret (Lyon 1606-1670) intitulée "La Veue". Le sujet est
une allégorie de la Vue, avec une femme se contemplant devant un miroir. On reconnaît derrière elle sa table de toilette. Dessus est posée une toile doublée sur le pourtour d'un volant en
dentelle. Une boîte y est posée avec d'autres objets de toilette. » © Aguttes.
Photographie de gauche : « COFFRET MINIATURE Argent gravé et doré H: 2,2 cm - L: 6 cm - P: 3,9 cm Allemagne
(Augsbourg) - Fin du XVIIème siècle Bon état En forme de coffret de toilette miniaturisé, cette petite boîte de forme rectangulaire repose sur quatre pieds en boules aplaties et ouvre en façade
par un petit bouton libérant un ressort. Le dessus et les côtés sont finement gravés de rais de coeur et de guillochis. Son dessous est insculpé du poinçon de la ville d'Augsbourg, de l'orfèvre I
L ainsi que d'un zig -zag de contrôle du titre. » © Aguttes.