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Le passe

Publié le 26 mai 2013 par Lorraine De Chezlo
LE PASSEd'Asghar Farhadi
Drame - 2h10
Sortie salles France - 17 mai 2013
avec Bérénice Béjo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa...
Marie est décidée à divorcer de son ex, Ahmad, pour envisager un nouveau mariage avec Samir. Elle fait venir Ahmad de Téhéran, pour faire les choses bien et tirer un trait en toute sérénité. Mais cela ne se passera pas ainsi car il faut compter sur le passé qui revient s'immiscer, compter sur les enfants des uns et des autres, leurs peurs et leurs rancoeurs, et surtout compter sur Lucie, l'aînée de Marie, adolescente, qui fait subir à sa mère un caractère détestable, des fugues et des regards de reproche. Pourquoi ?
Récit d'une histoire intime familiale qui se précipite vers un drame tortueux de par la situation dans laquelle se trouvent Marie et son futur mari, obligé de faire face aux remarques acides d'Ahmad mais surtout à l'ombre de cette femme dans le coma, femme auparavant de Samir, une demi-mort qui plane sur leur projet de mariage, une demi-mort qui travaille Lucie accusant l'amour de sa mère pour ce nouvel homme comme cause du suicide de cette femme dépressive.
LE PASSE
Le plaisir cinématographique de ce film provient évidemment du jeu des acteurs qui convainc par leur naturel, surtout pour les enfants, surtout pour Fouad, le fils de Samir, révolté, souffrant mais lucide. Le plaisir provient aussi du scenario d'Ashgar Farhadi qui ne révèle les choses que petit à petit, qui laisse s'installer certains personnages avant de donner l'importance à d'autres, qui dépeint certains liens familiaux avant d'en révéler d'autres, qui ne donne les secrets du passé que tardivement.
LE PASSE
Au final, même si la situation concrètement peut paraître surréaliste, ce qui ressort très crédible c'est la souffrance et l'épuisement des membres de cette "famille" de ne pouvoir confier leurs secrets et leurs douleurs, leurs regrets et leurs envies. Et les deux heures du film filent simplement en compagnie de ces gens qui s'aiment et se séparent et luttent, comme dans son précédent film Une séparation. Et surtout avec Ahmad, un quasi médiateur, qui pose comme le spectateur un regard chargé de l'envie de comprendre et d'apaiser, de faire sourdre la douleur enfouie.
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