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Un privé à la cambrousse - Bruno Heitz

Par Belzaran

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Titre : Un privé à la cambrousse
Scénariste : Bruno Heitz
Dessinateur : Bruno Heitz
Parution : Mai 1996


Après avoir découvert Bruno Heitz avec « Boucherie Charcuterie », j’ai décidé de me plonger plus profondément dans l’œuvre de cet auteur. J’ai alors découvert qu’une série de livres existaient mettant en scène un personnage de détective privé dans un village perdu en pleine campagne. Le premier tome de la série, le bien-nommé « Un privé à la cambrousse », montre la genèse de cet univers particulier. Le tout est publié dans un format poche, pour une centaine de pages, aux éditions du Seuil.

Hubert vit dans une maison avec son frère Bertrand et sa belle-sœur Rose. Or, Bertrand n’a pas le droit de fumer pour raisons de santé. Alors Rose demande à Hubert de filer son mari afin de vérifier s’il ne fume pas en cachette. Il sera alors récompensé par un meilleur repas que la « soupe transparente » habituelle. Ainsi démarre une vie palpitante de détective pour Hubert, dans un village perdu au milieu de nulle part.

Evidemment, dans un village de 800 âmes, il y a peu de matière à de grandes enquêtes pleine de meurtres et de rebondissements. Clairement, « Un privé à la cambrousse » est avant tout destiné à se moquer allègrement de la vie à la campagne. Vol de truffe, tracteurs sabotés, problèmes de saillie… Voilà les sujets abordés dans cet ouvrage. Le tout est regroupé par chapitre, chaque chapitre faisant l’écho d’une enquête. Petit à petit, Hubert se professionnalise et les dangers liés à sa profession s’accumulent.

Cet ouvrage dégage une belle ambiance. La vie à la campagne y est décrite avec un humour particulier. Le ton de l’ouvrage est très réussi. La narration d’Hubert est fluide et cynique, mais sans que ce soit trop appuyé (Hubert est lui-même un villageois après tout).

Au niveau du dessin, Bruno Heitz adopte un trait relâché, faussement maladroit. Le noir et blanc est soutenu par des hachures. J’ai trouvé son dessin plus abouti que sur « Boucherie charcuterie », notamment au niveau des ambiances. Les planches sont plus riches en terme de cases également, rendant l’ouvrage assez dense.

Au final, ce « Privé à la cambrousse » est une réussite. Possédant un univers bien exploité, un ton juste et personnel, l’auteur déroule les enquêtes sans que l’on voie le temps passé. Après avoir fermé le livre, je n’avais qu’une envie : découvrir les nouvelles enquêtes d’Hubert !

par Belzaran

Note : 14/20


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