Magazine Culture
Beau personnage que celui de Paul Rosenberg, grand marchand d'art et grand-père d' Anne Sinclair. La célèbre journaliste lui rend un hommage appuyé, faisant revivre le 21 rue Boétie siège de sa galerie parisienne, évoquant sa féroce opposition au nazisme, son exil forcé et sa deuxième carrière à New York. Mais là où le livre est le plus intéressant, c'est lorsqu'il décrit le "découvreur" de peintres – Picasso, Braque, Matisse – à travers les traces que Paul Rosenberg a laissé dans l'histoire de l'art moderne et surtout dans la correspondance chaleureuse, amicale et féconde qu'il échangeait avec ses protégés. A la fin de la deuxième guerre mondiale et jusqu'à sa mort, Paul Rosenberg se battra pour récupérer les trésors de la peinture volés par les nazis. Avec succès, même si quelques-uns de ses tableaux se baladent encore dans la nature… Seul bémol: j'ai peu aimé la façon dont Anne Sinclair met en scène, même brièvement, son séjour à New York lors de l'affaire DSK. Pas vraiment digne de son grand-père, ça!
Le livre de poche