Red Hot Chili Peppers – Blood Sugar Sex Magik – 1991

Nouvel ingrédient dans le shaker du Bean Cocktail, je voudrai simplement commencer par du classique (pas le style, mais le disque hein).

Alors on remonte au grenier, on ouvre ses cartons de vieux CD et K7, et vous y retrouverez certainement vos hits préférés lorsque nos amis Metallica et Guns n’ Roses étaient au sommet de leur art musical et capillaire, sortant respectivement en 1991 leur Black Album et Use Your Illusion I / II. Quelques galettes plus loin et cette même année, on trouvera l’album Nervermind de Nirvana et, sorti le même jour, Blood Sugar Sex Magik des Red Hot Chili Peppers. Et nous voici dans le vif du sujet.

Loin d’être un fan inconditionnel du groupe, Blood Sugar Sex Magik me parait être l’album le plus caractéristique de nos quatre californiens en short et/ou chaussette (à la place du short, on est d’accord). Des albums précédents à peine aboutis d’un point de vue sonorité et maturité, les RHCP se sont petit à petit enguimauvés jusqu’à aujourd’hui dans un rock plus que commercial et pré-digéré, souligné de temps à autre par une pointe de slap, histoire d’y mettre un brin de saveur.

Bref, pour revenir au disque, il n’est pas nécessaire d’être allé au conservatoire pour déduire que leur fusion funk-rock-rap tourne principalement autour du chant (Anthony Kiedis) et de la basse (Micheal Balzary alias Flea, signifiant « puce » et on devinera facilement pourquoi). La guitare de John Frusciante amène aussi son coté funky, dans If You Have to Ask notamment.

De ballades tranquilles, avec  Breaking the Girl, I Could Have Lied ou Under the Bridge, aux compos plus énervées, si on peut le dire, comme Naked in the Rain ou The Greeting song, l’ensemble de l’album est très largement accessible à toute oreille. Vous noterez aussi une ressemblance particulière du refrain de Suck My Kiss avec celui de I Love Rock n’ Roll écrite une quinzaine d’année plus tôt et repris par Joan Jett en 1982.

Un bémol ? Pour ma part, Blood Sugar Sex Magik s’étire malheureusement dans la durée sur les derniers morceaux (ou bœuf ?) comme Sir Psycho Sexy. Ils n’en sont pas moins inferieurs aux autres musicalement mais une douzaine de pistes aurait été suffisante pour faire tourner en boucle le disque à ne jamais s’en lasser.

Je vous laisse le plaisir de l’écouter, ou très probablement réécouter.