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Petit traité de viticulture contemporaine. 3e partie. Où l’on ne se prend pas pour des framboisiers

Par Tellou

vigne

Aller, je vous remets le texte un petit coup, juste au cas où vous l'auriez oublié, bande de mécréants...


(Jn 15, 1-8)
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »

Pour ce texte de St Jean, nous revenons donc en 3e saison. C’est génial ce texte : c’est un peu comme le Paic Citron : « quand y’en a plus y’en a encore ». Après le petit traité de viticulture première puis seconde parties, voici donc la troisième et dernière partie de ces réflexions sur comment bien entretenir sa vigne.


Revenons donc à nos sarments et à cette fabuleuse phrase (si si, elle est fabuleuse) : "Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments". Les sarments sont rattachés au cep. C’est pas du chiendent. C’est pas des fraises. Le vigneron il n’a pas dit qu’il allait planter un pommier au milieu de ses autres ceps et voir si des framboises allaient pousser. Ben non. Au milieu de sa vigne il a planté un autre cep. Un super cep certes. Mais quand même. Et les autres ceps ne sont pas du coup destinés à se prendre pour des framboisiers. Non, ils restent des ceps, mais sont appeler à produire des supers raisins.

Bref, ce que j’essaye de dire avec ce verger au milieu de la vigne, c’est que cette parabole implique aussi que nous sommes de même nature que le Père et le Fils. C’est la même sève qui coule.

Et que nous partageons donc une partie de leur divinité. (oui, je sais, ça fait toujours un choc quand on se rend compte que l’on peut être divin nous aussi…eh eh eh)

Comme Jésus a partagé notre humanité. Jésus est de même nature que le Père. Il est à la fois Vrai Dieu et Vrai Homme. Dans le langage « boutique » en théologie, on appelle ça « l’Union hypostatique ». Jésus est à la fois Dieu et à la fois homme.


Et c’est parce que nous nous rattachons au Christ à son humanité et à sa divinité (par notre foi, nos prières, nos rendez-vous à la messe et toutes nos actions), que nous pouvons partager un peu de divinité. Et par là-même nous rattacher à Dieu aussi. En nous tournant vers Jésus, nous sommes appelés à partager cette divinité.

Je ne sais pas si vous avez remarqué : à la messe quand le Prêtre mélange l’eau au vin, il marmonne la prière suivante : "Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité." Je ne comprends toujours pas pourquoi le prêtre ou le diacre marmonne une si belle phrase, alors que, franchement, être appelé à partager la divinité du Christ, comme lui a revêtu notre humanité, ya de quoi crier ça sur les toits non ? Se dire que c’est la même sève qui passe des sarments au cep, la même sève qui coule dans toute la vigne, ça devrait être clamé dans les défilés du 1er mai non ?

jesus honk


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