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Test : Microsoft Surface Pro

Par Repostit @S2PMag

Après avoir passé en revue la version RT de la tablette de Microsoft, la version Pro de la Surface, qui sera disponible dès le 30 mai en Suisse, passe par la case test à la rédaction. Un PC complet dans une tablette, nous promet-on…

Surface Pro 1

Test

Une Surface avec la version Pro de Windows 8, comme sur un PC…

« Enfin! » diront certains. À raison sans doute. La Surface Pro arrive finalement en Suisse. Alors que la tablette de Microsoft aurait été un superbe produit pour découvrir Windows 8 sous son meilleur jour dès son lancement, voir carrément se positionner fièrement en tête de gondole et générer une envie envers le nouvel OS de la firme et son interface à tuiles clairement pensée pour une utilisation tactile, ce n’est que demain 30 mai qu’elle sera officiellement disponible dans notre petit pays…

Microsoft livre sa nouvelle Surface dans un packaging similaire à la version RT, très épuré. La tablette en elle-même, vue de face, ne se distingue pas de sa petite soeur disposant d’un processeur ARM et limitée aux applications du Store de Microsoft. Il suffit néanmoins de la prendre en mains pour constater que l’intégration d’un processeur Intel Core i5 lui fait prendre de l’embonpoint, avec une épaisseur qui passe à 13,5 mm, contre 9,4 pour la version RT. On distingue aussi sur le pourtour du châssis, toujours réalisé en magnésium et doté d’une très bonne finition, qu’une rainure le parcourant en permet la ventilation. Le poids, forcément, est lui aussi revu à la hausse, passant à 960 grammes, tandis que l’on peut logiquement s’attendre à une autonomie diminuée, avec des composants certes plus puissants, mais au passage plus énergivores. Autre différence visible, la version Pro est livrée avec un stylet, qui s’attache de façon magnétique au châssis, en profitant de l’emplacement utilisé lors de la recharge par l’embout du connecteur, magnétisé lui aussi. Des capteurs photo, en façade et au dos, sont toujours de la partie, surtout utiles pour les appels en visiophonie.

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Un stylet qui n’est pas seulement fun…

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Démarrant promptement sur Windows 8, exactement comme le ferait un PC équipé d’un SSD, la Surface Pro est un vrai PC, rentré au chausse-pied dans une tablette. On peut toujours lui adjoindre une des 2 covers incluant un clavier physique, la touch cover, fine, et la type cover, plus à même de fournir un confort de frappe plus acceptable pour saisir des textes au kilomètre (d’ailleurs, cet article est rédigé avec cette dernière clipsée directement sur la Surface Pro, et mes doigts s’en portent fort bien…). Forcément, après avoir testé la version RT, il nous tardait de nous essayer à l’installation de logiciels sur cette version Pro, comme nous avions déjà pu le faire sur la Asus VivoTab Smart, bien que cette dernière était dotée d’un processeur Atom, moins puissant. Le plus de la Surface Pro, dans ce cas de figure, passe par le stylet. Bien que les premières minutes, on utilise ce dernier pour s’essayer à quelques esquisses, en appréciant la faculté du stylet à gérer la pression en faisant varier, si besoin, l’épaisseur du trait, puis à la reconnaissance d’écriture manuscrite, qui fonctionne à merveille, on se rend compte que le stylet est un plus pour l’utilisation des applications Windows que l’on installe. Premier en lice, qui manquait cruellement sur la RT lors de son test : Photoshop. Forcément, avec les applications graphiques, le stylet est un plus, d’autant que ceux qui utilisent des solutions Wacom seront en terrain connu. L’accès à l’interface, et c’est valable pour tous les logiciels dotés des bons vieux menus déroulants, est grandement facilité par le stylet. On peut, bien évidemment se servir du touchpad inclus dans les claviers des covers, comme sur un portable, mais cela reste un peu moins confortable que sur un laptop, la surface tactile des touchpad étant largement réduite par rapport à un ultrabook…

Niveau puissance, si le core i5 est largement suffisant pour tirer profit d’applications gourmandes, comme Photoshop, par exemple, il ne faut pas non plus demander la lune à la Surface en ce qui concerne les jeux en 3D. Forcément, avec un chipset Intel HD4000. Je d’ailleurs préféré mettre un terme au bench 3DMark avant l’heure, un supplice pour la Surface Pro, qui n’aurait même pas du y passer. Il reste cependant possible de jouer à des titres peu gourmands, à l’image de ceux qu’on pourra exécuter sur un ultrabook équipé d’un chipset HD4000 d’Intel. Ceux qui désirent se servir de la tablette comme d’une unité centrale, connectée à un écran externe, un clavier, une souris, et pourquoi pas, un disque dur externe, peuvent le faire sans soucis. Un port USB 3.0 est bien présent, tout comme une sortie mini-DVi, ou encore le Bluetooth, pour les périphériques sans fil. On pourra alors profiter d’un affichage en écran miroir ou en extension de bureau, en passant par les réglages habituels de Windows 8, ce qui s’est vérifié sans peine avec un écran de 26″ full HD. D’ailleurs, c’est bien la version complète de Window, tout y est. Y compris une nécessité à laquelle nous ne sommes (pas encore…) habitués sur les tablettes : l’installation d’un antivirus… C’est là que, paradoxalement, alors qu’on pouvait se dire qu’il n’était pas concevable de ne pouvoir installer des logiciels autrement que par le Store sur une tablette Windows, on se dit que finalement… D’autant que des applications débarquent continuellement pour la version RT. Comme tout récemment, une version light de Photoshop, qui plus est, gratuite, suffisant pour réaliser rapidement de la simple retouche photo (dans le cas d’un blogueur, c’est déjà diablement utile). Et n’oublions pas non plus que la suite Office, intégrée directement sur la version RT, ne l’est pas avec cette version Pro, et qu’il faudra passer à la caisse pour l’obtenir.

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Il convient également de souligner la qualité de l’écran de 10,6″ full HD, qui est vraiment au top au niveau de l’affichage. De plus, sa réactivité est exemplaire.

Au quotidien

Après quelques jours d’utilisation, j’ai pu me faire une bonne idée de cette Surface Pro. La différence de poids entre ce modèle et la version RT a bel et bien une influence sur son utilisation en mode « consultation de contenu ». Alors que lors du test de la version RT, j’avais totalement délaissé mon iPad Mini, le soir venu, un oeil sur la TV et l’autre sur le web, j’y suis vite revenu lors de ce test. Par contre, pour ce qu’il en est de mon utilisation quotidienne des outils productifs, j’ai pu, aux frais d’une acclimatation nécessitant très peu de contraintes, préparer les billets du site sans me servir du tout de mon PC. Mais en fait, la Surface Pro EST un PC! Par contre, un point pourtant important vient grever le tableau : l’autonomie. Je n’ai pas réussi à dépasser les 3h40 d’utilisation en condition « bureautique », soit avec le navigateur web ouvert, une connexion internet, et en utilisant Word. C’est peu pour une tablette, et c’est également faible par rapport au segment qui est celui où se situe la réelle concurrence pour la Surface Pro : les ultrabooks. Par contre, la Surface Pro n’a rien à envier à ces derniers au niveau de la réactivité (du moins ceux que j’ai pu tester ces derniers temps). Au moins Microsoft a eu la présence d’esprit de concevoir un chargeur de taille contenue, incluant même une fiche USB, histoire de charger un smartphone en même temps ou le maintenir en charge pour ceux qui feraient du tethering en déplacement dans le train. Reste également que si un laptop s’utilise indifféremment sur les genoux ou une surface plane, il est nettement moins confortable de se servir de Surface Pro sur ses genoux. Et on ne voyage pas tous en première classe…

Finalement, cette version Pro de Surface peut être qualifiée de polyvalente. Touche à tout serait sans doute plus approprié, puisqu’elle permet d’accéder à l’intégralité de l’expérience Windows, mais à force de compromis, ne parvient pas à clamer l’excellence dans un cas de figure précis. Un produit pourtant bien pensé, mais qui a, si vous me passez l’expression, le cul entre deux chaises, à mi-chemin entre la tablette et l’ultrabook. Justement, c’est sans doute là que la clientèle cible se situe : des utilisateurs qui hésitent entre une tablette et un laptop léger, favorisant la productivité ponctuelle en déplacement via des logiciels uniquement disponibles sous Windows, tout en souhaitant tout de même disposer d’une tablette d’une fois rentrés, histoire d’échapper à l’habituelle et soporifique grille de programmes TV…

Éric Rivera

La Surface Pro est en vente chez Fust, Interdiscount et Media Markt, ainsi que dans la boutique en ligne de Microsoft (www.microsoftstore.ch) dès le 30 mai 2013.

Prix conseillés pour les modèles disponibles en Suisse & accessoires:

  • Surface Pro 64   Go:  CHF   959.-
  • Surface Pro 128 Go:  CHF 1’059.-
  • Clavier Touch Cover (3.25 mm dans les couleurs bleu clair, noir et blanc) au prix de CHF 130.-
  • Clavier Type Cover (5.8 mm, uniquement en noir) au prix de CHF 140.-
  • Souris Wedge Touch Mouse Surface Edition au prix de CHF 79.90
Fiche Technique

Système d’exploitation Exécute Windows 8 Professionnel et utilise les applications disponibles dans le Windows Store. Exécute également des applications de bureau fonctionnant sous Windows 7 et intègre votre infrastructure de gestion d’entreprise existante.

Extérieur 27,46 x 17,30 x 1,35 cm
960 g
Châssis VaporMG
Couleur noir titane
Boutons de volume et de mise en marche

Stockage 64Go*, 128Go
*Le logiciel système utilise une grande partie de l’espace de stockage. Le stockage disponible est susceptible de varier selon les mises à jour du logiciel système et l’utilisation d’applications.
1 Go = 1 milliard d’octets. Pour plus d’informations, voir Surface.com/storage.

Écran 10.6″ ClearType Full HD
1920 x 1080 pixels
16:9 (écran large)
Tactile multipoint (10 points)

Saisie avec stylet Stylet inclus. Le stylet est aimanté et se clipse facilement sur la Surface Pro.

Processeur Processeur 1Intel® CoreTM i5 3e génération avec carte graphique Intel HD Graphics 4000
4Go RAM—Mémoire double canal

Sans fil Wi-Fi (802.11a/b/g/n)
Technologie Bluetooth 4.0 Basse énergie

Autonomie 42 W/h

Caméras et A/V Deux caméras HD 720p avant et arrière avec True Color
Microphone,
Haut-parleurs stéréo

Ports USB 3.0 full size
Emplacement microSDXC
Prise pour casque
Mini DisplayPort
Port pour Cover

Capteurs Capteur de lumière ambiante
Accéléromètre
Gyroscope
Boussole

Alimentation 48 W (y compris USB 5W pour chargement accessoires)

Garantie 2 ans de garantie matérielle limitée

Applications (incluses) Applis Courrier et Messages ; SkyDrive ; Internet Explorer 10 ; Bing ; Xbox Music, Xbox Video, et Xbox Games.

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