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J.H. Williams III et Haden Blackman – Batwoman – En immersion

Par Yvantilleuil

J.H. Williams III et Haden Blackman - Batwoman – HydrologieCe deuxième tome du relaunch New 52 de Batwoman reprend les épisodes #6 à #11 de la série régulière, ainsi que le numéro #0.

Cet épisode #0, qui aurait probablement été plus à sa place en fin d’album, invite à lire une lettre émouvante écrite par Kate à son père. Si le texte est brillamment illustré par J.H. Williams III, ce dernier n’a malheureusement pas l’occasion de faire preuve de la même inventivité que lors des deux tomes précédents (Elégie et Hydrologie) au niveau de la composition des planches. Le classicisme visuel de cet épisode n’enlève cependant rien à sa qualité et permet d’en apprendre plus sur le passé et sur les sentiments de l’héroïne.

Une fois passée cette rétrospective intéressante, l’album renoue avec l’intrigue entamée lors du tome précédent. J.H. Williams III et W. Haden Blackman invitent donc à suivre la suite de cette enquête criminelle parsemée de fantastique. Malgré une belle brochette d’adversaires (la Pleureuse, Killer Croc, Bloody Mary et un métamorphe surprenant) et une belle touche de magie, la traque de Batwoman s’avère finalement assez classique. Afin de compenser l’absence de J.H. Williams III au niveau du graphisme, les auteurs tentent de tenir le lecteur en haleine via une narration qui multiplie les sauts temporels, tout en passant d’un personnage à l’autre. Cette approche permet de complexifier artificiellement la trame et fonctionne finalement plutôt bien.

L’intérêt principal du récit ne se situe cependant à nouveau pas dans cette histoire de disparition d’enfants faisant écho à une légende urbaine, mais au niveau des intrigues secondaires et du développement psychologique des personnages. Le lecteur en apprend ainsi plus sur l’organisation criminelle Medusa et sur le fonctionnement de D.E.U.S, mais à surtout droit à quelques scènes marquantes entre le père de Kate et sa cousine Bette et entre Kate et l’inspecteur Maggie Sawyer.

Visuellement, cette suite est donc marquée par l’absence de J.H. Williams III au dessin et de Dave Stewart à la colorisation. Si Amy Reeder (épisodes #6 à #8) et Trevor McCarthy (épisodes #9 à #11) ne déméritent pas, leur approche plus classique ne parvient pas à placer le graphisme au diapason du scénario, comme c’était le cas lors des deux tomes précédents.


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