Je ne vais pas créer une start-up vous proposant des cartes d'anniversaires animées. Mais il est vrai que mon dernier billet souhaitait un happy birthday à Bob Dylan, qui m'accompagne, bon an (il y en eut), mal an (il y en a) depuis des dizaines d'années. Une autre m'accompagne depuis longtemps, qui est née aujourd'hui, enfin, un aujourd'hui d'il y a quelques années.
Agnès Varda a incarné le modernisme (Lions's love après Cléo de cinq à sept) dans les marges de la Nouvelle Vague. Elle incarne aujourd'hui, avec ses propres films de la maturité et sa fidélité touchante à son génial mari, une sorte de stabilité reposante, face au bougisme d'un certain cinéma contemporain. Quel bonheur de la voir encore, avec sa drôle de coupe de cheveux et son intelligence bienveillante, comme dimanche dernier à Cannes, figure authentique, parmi tant de figures de cire.
Dans sa jeunesse, Agnès Varda, faisait des enfants et du cinéma. J'ai découvert L'opéra Mouffe lors d'un curieux festival à L'Entrepôt, dans le XIVème. Elle devait être venir, en voisine, mais ce n'était pas certain. Elle n'est pas venue, mais Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm étaent là et ceux (celles ?) qui me connaissent savent à quel point je suis attaché à ces deux-là. Mais ça a été l'occasion de découvrir un court métrage d'Agnès, d'une beauté étonnante et d'une liberté absolue.
C'est son anniversaire, mais c'est à vous, lecteurs que je fais un cadeau.
Je ne l'ai trouvé en version intégrale qu'en trois morceaux, ce qui n'est pas si grave.
Bon anniversaire Agnès, on t'aime, comment ne pas t'aimer ?
Bye, jusqu'au prochain anniv. Mais franchement, si vous passez par ici et aimez le cinéma, regardez L'Opéra Mouffe (Mouffetard). La musique est de Georges Delerue et on y voit Antoine Bourseiller, homme de théâtre qui a marqué plusieurs des dizaines dernières années et qui est est parti, la semaine dernière, vers un ailleurs plus silencieux.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble