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[Films] #2

Publié le 31 mai 2013 par Haiyken @JALFDM
Quatre nouveaux films à discuter aujourd'hui, que j'ai vu assez récemment. Dernièrement, j'étais pas mal concentré sur mes visionnages de séries mais la fin de pas mal de saisons m'ont aidé à ouvrir un peu mon horizon question films en en regardant certains que j'avais en général loupé au cinéma.
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A Good Day To Die Hard, écrit par Skip Woods et réalisé par John Moore.
   Je dois avouer ne pas être spécialement fan des dernières suites de la franchise Die Hard. On est à des lieues de Piège de Cristal, le premier Die Hard qui est devenu au fil des années un vrai film culte. Malheureusement, c'est probablement du au fait que ces nouveaux films ne reprennent en rien la recette magique du premier film. A la place du hui-clos à haute tension et des faux terroristes arnaqueurs on se retrouve avec une course-poursuite effrénée à travers la Russie jusqu'à Tchernobyl pour arrêter la fabrications de bombes. On est donc à des années lumières du principe de base.   L'introduction du personnage de John McClane Junior est sympa puisque cela permet d'amener une dynamique un peu différente en jouant sur la corde père/fils, mais globalement, ce n'est pas suffisant pour faire du film un succès. Car cette relation entre John et son fils n'est jusque là développée que hors-écran - l'introduction cliché et la non-évolution tout au long du film montre clairement qu'il n'y avait pas de désir quant au fait de développer les personnages.   L'intrigue du film est quasi-inexistante avec un fil narratif d'une simplicité navrante fait uniquement pour amener une succession de scènes à effets-spéciaux. Car au final, là est le seul intérêt de A Good Day To Die Hard, un pot-pourri d'explosions et de courses-poursuite en voiture avec une grosse, grosse, dose de Russie sur le tout pour donner un timbre "spécial" à ce nouveau volet. Cela fait un peu penser à l'utilisation de la Turquie pour Taken 2.    Vraiment pas mémorable, sacrément ennuyeux. J'ai du mal à croire que cette franchise parvienne encore à faire vendre des places de cinéma tant l'esprit du premier film est inexistant de ces suites à gros budget. Il est temps d'arrêter le gaspillage et, quitte à faire des films de ce style, commencer à construire de nouvelles franchises un peu plus créatives.
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The Bourne Legacy, écrit par Dan et Tony Gilroy, réalisé par Tony Gilroy.
   J'ai toujours apprécié cette franchise sans jamais pourtant en être vraiment fan. Il faut dire que j'ai un peu regardé le tout dans le désordre. J'étais surtout assez jeune et je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait lorsque les premiers films sont sortis. Ici, on nous offre un nouveau volet assez différent de ce qu'on nous avait proposé auparavant.
   The Bourne Legacy à plusieurs caractéristiques particulières. La première étant que jamais Matt Damon n'apparait dans le film autrement que par des photos de Jason Bourne. La deuxième est elle que ce film se déroule en parallèle de The Bourne Ultimatum, le troisième film de la saga où l'on pouvait là par contre voir Jason Bourne se débrouiller pour exposer la vérité derrière Treadstone. Je trouve ces deux idées assez intéressantes car elle amènent une narration assez différente et permettent surtout à ce film centré sur de tous nouveaux personnages de s'inclure avec beaucoup d'efficacité dans l'histoire de la franchise.
   C'est Jeremy Renner qui obtient cette fois la tête d'affiche. Un acteur qu'on voit de plus en plus et que j'apprécie pour son jeu d'acteur un peu différent de ce dont on a l'habitude et les multiples casquettes qu'il parvient à enfiler dans ses films. Rachel Weisz est également très bien dans le film, tout comme un Edward Norton vieillissant que je retrouve avec plaisir ici. Le reste du casting regorge de visages plus ou moins familiers si on est cinéphile comme Željko Ivanek ou Oscar Isaac, ce qui fait plaisir.
   Au niveau de l'histoire, c'est un film d'action assez classique qui pourtant alterne des séquences assez diverses pour ne pas lasser. J'ai par exemple trouvé la première partie du film racontée en parallèle entre la CIA, LARX et l'Alaska où Aaron Cross crapahute à travers les montagnes enneigées. l'alternance des différents paysages fonctionne très bien, tout comme la tension qui se construit petit à petit et le final explosif (au détriment d'un loup un peu trop courageux). L'aspect conspiration est intéressant et amène une dose de danger supplémentaire. Je pense par exemple à la séquence dans la maison de Marta Shearing où la CIA tente de la tuer en déguisant la chose en suicide. Cela donne suite à une fuite magistrale orchestrée par Cross. J'aime beaucoup les séquences où des personnages doit se débrouiller pour s'enfuir sans être vus, évitant les caméras, ayant recours à des stratagèmes complexes et originaux.
   J'ai passé un assez bon moment devant The Bourne Legacy. Le film était peut être un peu long et certaines séquences d'action gagneraient peut être à être raccourcies, mais je pense que c'est plus une question de quota pour faire plaisir aux studios de production à ce niveau là. Intrigue, jeu d'acteur et photographie sympathique. Une bonne suite (oui, c'est encore possible) à une franchise qui ne semble pas vouloir s'arrêter, et ils ont raison.
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Hansel & Gretel: Witch Hunters, écrit et réalisé par Tommy Wirkola.
   Mais il est partout, ce Jeremy Renner. Ici il incarne Hansel dans une assez drôle d'adaptation du conte Hansel & Gretel. Ici, les deux enfants ont bien grandit et sont devenus - assez logiquement - des chasseurs de sorcières. En lançant ce film, j'attendais quelque chose de léger, sympathique pour les yeux et surtout distrayant.   Pari rempli car Hansel & Gretel: Witch Hunters est un film fantastique qui ne se prend pas au sérieux, qui manie humour et tension avec efficacité et ne donne pas dans le niais contrairement à ce qu'on aurait pu attendre d'un film de ce genre. J'ai beaucoup aimé la personnalité du frère et de la sœur, un peu modernes pour l'époque, qui sont vraiment très proches depuis qu'il ont tué leur première sorcière quand ils étaient gamins. La dynamique fonctionne bien et j'ai trouvé que Gemma Arterton était vraiment sympathique (et vraiment charmante). L'idée de donner à Hensel une maladie lié à sa forte consommation de sucre étant gamin, une sorte de diabète surnaturel, est vraiment intéressant et donne un peu de consistance à cet univers où on comprend que les actions ont des conséquences.   Visuellement, ça claque bien, avec des effets-spéciaux à la hauteur et un travail sur les maquillages des différentes sorcières tout à fait remarquable. Le personnage d'Edward est également assez marrant, apportant étrangement une sorte de douceur lors de ses scènes avec Gretel. L'idée d'introduire des "gentilles sorcières" n'est pas mauvaise en soi et je suis assez content que l'idée que Gretel en soit une n'ait en réalité que peu d'importance dans la conclusion de l'histoire. On est pas dans la configuration où les héros sont des sortes d'élus et sauvent le monde, et j'aime bien cet aspect moins héroïque, tout comme le fait que le film s'arrête mais pas la vie de ces personnages qui continuent leur voyage.   Un film vraiment sympathique, marrant, léger et assez sympa pour les yeux. Un bon divertissement.
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Oz The Great and Powerful, écrit par Mitchell Kapner et David Lindsay-Abaire, réalisé par Sam Raimi.
   Je me rend compte, une fois le film terminé, que lorsque je l'ai lancé, j'attendais un peu plus. Pourtant, la bande-annonce m'avait donné l'impression d'un simple film fantastique bourré d'effets visuels avec une histoire extrêmement simple, un bon Disney donc, et c'est exactement ce qu'est Oz The Great and Powerful. J'ignore donc ce qui a fait que j'attendais quelque chose de meilleur, de plus complexe ou simplement d'un peu plus intéressant.
   Mais le film dépasse les deux heures et on s'ennuie sévère. Je pense que Oz The Great and Powerful ne cible tout simplement pas les gens comme moi. Pourtant, je suis assez ouvert, je regarde beaucoup de styles différents, et j'aime bien les contes et la façon dont le cinéma les revisites régulièrement. Malheureusement, ce film fait preuve d'une linéarité désarmante, et après avoir vu un film plus modeste comme Hansel & Gretel: Witch Hunters mais tellement plus amusant à regarder, j'ai été déçu par le peu de surprises du monde de Oz.
   Le principe de l'histoire est vraiment forcé à mes yeux et le moment du passage au monde de Oz m'a propulsé quelques années en arrière jusqu'à mes cours d'analyse de films. En analysant bêtement le film, il est facile de constater que Oz meurt dans la montgolfière et s'imagine cette aventure pour faire s'évader son esprit de ce destin tragique, sorte de repentir de dernière minute avant de rejoindre les limbes. Ainsi, tout se passe dans sa tête du début à la fin, et les indices en cours de route ne manquent pas - c'est d'ailleurs parfois un peu trop flagrant ... Ainsi, l'assistant devient le singe, la fillette en fauteuil roulant la poupée et la femme qu'il aime la bonne sorcière. Tout au long du film je me suis tapé le front avec désespoir face à tous ces éléments narratifs d'une simplicité navrante.
   Bien évidement, en suivant cette théorie, cela réfute la possibilité d'une suite à cette histoire (qui n'est autre que The Wizard of Oz de 1939, comédie musicale adaptée du livre éponyme de  L. Frank Baum). C'est là que mes cours d'analyse de films sont les plus présents dans mon esprit, car on m'a appris à étudier le média en lui même, non pas sa connexion avec toute une franchise de films, souvent faits avec différentes idées en tête. Car cette idée que Oz meurt et que ce monde (qui porte son nom d'ailleurs) dans lequel il se réfugie est son esprit n'est pas un besoin d'expliquer à tout prix le film, mais d'avantage une envie de réfléchir sur la narration. Car après tout, le film n'a pas grand chose d'autre pour lui.
   Visuellement c'est certes très bien fait, très propre, très Disney. L'univers est juste assez loufoque, un peu effrayant et pas mal bizarre. Une bonne recette pour avoir du succès auprès des enfants et pouvoir vendre un paquet de produits dérivés par la suite. Les acteurs sont corrects même si ce n'est clairement pas les rôles de leur vies. Un peu déçu par James Franco, qui même si assez sympathique dans le film, pourrait choisir ses films avec un peu plus de sagesse, s'il est le génie dont tout le monde parle. Je pense que cet acteur a beaucoup de potentiel et c'est dommage de le voir là dedans alors qu'on pourrait construire autour de lui de bien belles et bonnes choses.
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