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Ernest et Célestine (Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier, 2012)

Par Doorama

Ernest et Célestine (Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier, 2012) C'est un fait bien connu de toutes les petites souris, les ours mangent des souris ! Célestine, une petite souris sans parents, ne croit pas du tout que les ours soient méchants. En pleine expédition de récupération de dents d'ours, sa rencontre avec Ernest, un ours solitaire, va être le début d'une amitié solide et pleine de tendresse.
Un peu de tendresse dans un monde de brutes... Avec ses dessins délicats, ses couleurs pastel et sa poésie, Ernest et Célestine à tout pour plaire... aux tout petits, bien sûr, mais aussi aux grands ! Charmante ode sur l'amitié et la différence, Ernest et Célestine est une bouffée d'oxygène qui a trouvé sans aucune difficulté sa place entre le remake de Maniac et le dernier Rob Zombie... On vous emmène faire un court tour du coté de Ernest et Céléstine...
Lorsque les parents choisissent des livres pour leurs jeunes enfants, il n'est pas rares qu'il optent pour ceux au graphisme un peu passéiste qui leur rappelle ceux de leur propre enfance... A la rédaction, nous avons ressenti cela en découvrant Ernest et Célestine... Un beau livre d'images au graphisme d’antan  un style classique "comme avant",  presque artisanal, une succession d'aquarelles animées aux couleurs délicates : bref, une sorte de faille temporelle qui nous a de suite remis dans un temps où l'esbroufe, le clinquant et le bling-bling n'existaient pas. D'emblée, Ernest et Célestine ressemblent à un souvenir d'enfance, le charme opère dès ses premières images...
Ensuite il y a cette histoire, simple, pure, de celles qui permettent de dire aux enfants que l'on peut aimer ceux qui sont différents, sans même avoir à expliquer ce qu'est la différence. "Un ours et une souris qui deviennent amis, ce n'est pas possible", hé bien si, et l'on souhaitera même que cette amitié ne termine jamais, tant elle ressemble à une histoire d'amour entre deux êtres perdus et seuls... En esquissant à peine une Célestine sans aucun parent pour l'aimer, et sans porter de jugement sur cet ours marginal, un peu voleur, c'est pourtant tout un monde de fragilité que les auteurs de cette petite perle implantent dans notre esprit... Comme s'il avait la volonté (et la capacité !) de ne se concentrer que sur les belles choses, Ernest et Célestine capitalise à merveille la moindre parcelle de positif qui traîne dans l'air ou dans son trait raffiné...
Vous l'aurez compris, la magie opère totalement, dans ce petit bijou d'animation... Qu'elle entre en vous par les yeux, la tête ou le coeur, nous parions, ici à la rédaction, que peu d'entre vous auront l'envie d'émettre des critiques à son encontre après sa découverte. Sa beauté simple, sa capacité à rendre vivante, drôle et touchante chaque petit moment qu'ils nous offrent, et surtout son approche tout en finesse de ses thèmes nous ont fait littéralement fondre ! On s'arrête donc sur ces derniers mots en vous encourageant à tenter ce trip presque "madeleine de Proust", et retrouver ainsi cette capacité à s'émerveiller qu'ont les enfants devant des choses simples... Ici ces "choses simples" sont artistiques et savamment élaborées, poétiques en diable... Un peu de finesse dans ce monde de brutes : demain, on cours se racheter un doudou !
Ernest et Célestine (Benjamin Renner, Vincent Patar, Stéphane Aubier, 2012)

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