Cinépride 2013, 3ème séance
Des hommes et des femmes, nés dans l’entre-deux-guerres. Ils n’ont aucun point commun sinon d’être homosexuels et d’avoir choisi de le vivre au grand jour, à une époque où la société les rejetait. Ils ont aimé, lutté, désiré, fait l’amour.
Aujourd’hui, ils racontent ce que fut cette vie insoumise, partagée entre la volonté de rester des gens comme les autres et l’obligation de s’inventer une liberté pour s’épanouir. Ils n’ont eu peur de rien…
Un titre pour donné la parole à ceux dont on ne parle pas. Ces vieux homos qui n’ont plus la parole dans les médias et qui ont pourtant contribué il y a des années à faire évoluer les mentalités.
Ce document retrace des vécus tout aussi intéressants que touchants. Avec deux versants : d’un coté le militantisme et l’acceptation difficile il y a des années dans une société très ancrée dans le modèle de la famille et la religion (tiens ça nous rappelle quelque chose en 2013), et de l’autre coté le parcours amoureux d’une vie entre découverte, partage, engagement. Chacune des personnes rencontrées retrace avec nostalgie leur parcours et leur vécu, et nous touche avec leur simplicité. Un documentaire à voir et à montrer, pour comprendre que l’amour n’a pas d’âge et pas de sexe.
Petit bonus de la séance : l’intervention de Thérèse Clerc, une des protagonistes du documentaires. Une femme épatante, qui se dit n’être née qu’à ses 40 ans, après avoir vécu 20 ans sous l’emprise de ses parents puis 20 ans en tant qu’épouse et mère. Elle découvre alors tardivement sa sexualité et son militantisme, aussi bien pour l’homosexualité que le féminisme (légalisation de l’IVG), qui sont toujours vivant aujourd’hui à 86 ans.