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Et j’ai, enfin, lu Polina de Bastien Vivès

Par Pimprenelle2

Si vous vous voulez écrire, et ne pas être lue, faites comme moi, parlez de vos lectures ! Mais moi je m’en fiche, suis pas là pour être aimée, suis là pour partager mes coups de coeur mes coups de de gueule.

Alors aujourd’hui je vais vous parler de celui de ce week-end. Parce que ce week-end j’ai lu Polina. Il était temps me direz vous, Polina est une b.d., Polina n’est pas une nouveauté, Polina est un bestseller, donc un classique, que je n’avais osé lire à sa sortie, parce que je fais partie de cette génération de frustrées, à laquelle sous prétexte que la b.d. n’est aucunement de la littérature, s’en est vu refusée la lecture, n’en a, par voie de conséquence nulle culture.

Et puis Polina parle de danse, art qui me fut également refusé, vous comprenez maintenant combien mon enfant fut pénible. Je rêvais de tutus et de chaussons, de grâce et de souplesse, et me retrouvais affublée d’un short ridicule à disputer la possession d’un ballon à des filles bien plus motivée que je ne l’étais.

Et puis une amie est arrivée avec Polina sous le bras et m’en a conseillé la lecture, vous serez d’accord avec moi, cela ne se refuse pas.

Pour vous en résumer le sujet, il est question de l’initiation à cet art si exigeant, si impitoyable, de Polina que l’on découvre à 6 ans se présentant à son premier concours, et que nous quitterons adulte accomplie. Il est question de passion, de sacrifices, de sublimation, de rencontres, de voyages et d’amours. Car Polina est animée par cette quête d’absolu qu’elle ne comprend pas toujours, elle est habitée par une énergie folle. Polina souffre et apprend à ne rien en montrer, Polina obéit à ses maîtres, se plie à leurs directives, intègre leurs philosophie quelques fois contradictoires. Souvent Polina pleure, en silence et en retenue, et Polina grandit à pas glissés.

Ici tout est subtilité, le dessin au service des corps tendus ou déliés et des sentiments ; et puis le scénario construit comme nos mémoires, où un moment s’efface pour laisser la place à un autre tout aussi marquant, traumatisant ou important.

Étrangement aucune musique n’émerge de ces pages. Le silence est omniprésent, obstiné, entêtant, il nous berce, nous obsédé, et, tout comme Polina, ne nous quittera plus.

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