Le Commissariat général au développement durable vient de publier son tableau de bord pour le premier trimestre 2013. Les chiffres sont catastrophiques. Selon l'AFP, l'objectif fixé pour 2020 serait atteint...en 2054.
Le tableau de bord éolien-photovoltaïque du CGDD peut être consulté ici.
La dépêche de l'AFP peut être lue ici. Le communiqué de presse de la ministre de l'écologie peut être lu ici.
Selon les chiffres du CGDD, "le parc éolien atteint une puissance de 7667 MW au 31 mars 2013. Après le rythme soutenu de raccordements constaté au second semestre de 2012, les nouvelles capacités raccordées au premier trimestre 2013, qui s’établissent à 73 MW (chiffre provisoire), sont en net recul. Par rapport au premier trimestre de 2012, la puissance raccordée sur le trimestre a baissé de 31%".
Par ailleurs, "Le parc photovoltaïque atteint quant à lui une puissance de 4113 MW à la fin du mois de mars. Le très net ralentissement des puissances raccordées observé à partir du dernier trimestre 2012 se poursuit, avec 88 MW raccordés sur le trimestre (chiffre provisoire). Comparées au premier trimestre 2012, les puissances raccordées ont diminué de 76%."
Au moment où la France devrait prendre le virage des renouvelables pour anticiper la hausse du coût de l'énergie, pour lutter contre le changement climatique, pour conquérir des parts de marché dans les éco technologies, pour accélérer la décentralisation énergétique...ces chiffres sont consternants.
Cet effondrement était prévisible et pouvait être prévenu. Ses causes sont connues, ses effets étaient attendus.
La loi du 12 juillet 2010 a volontairement multiplié les freins juridiques au développement des énergies renouvelables. insécurité juridique, procédures sans fin, refus nombreux, opposition des opérateurs radars, recours des opposants, tarif d'achat gelé, appels d'offres compliqués : la situation est préocupante et elle l'est depuis trop longtemps.
Dans le même temps, une campagne de dénigrement assez efficace a été orchestrée pour porter atteinte à l'image des énergies vertes. En conséquence, nous bouchons des débouchés pour les nombreux étudiants qui souhaitaient s'orienter vers ces filières.
Nous sommes donc collectivement responsables de la situation actuelle tout comme nous le sommes de l'avenir de nos enfants. Il est temps de réagir.