Dom Toretto, Brian O'Conner et leur bande sont conviés par l'agent Hobbs pour attaquer des braqueurs amateurs de cylindrés...
La critique char d'assaut de Borat
Après un cinquième volet aussi improbable (clairement, on n'y croyait pas) que réjouissant, Justin Lin était attendu au tourmant avec Fast and Furious 6. Est-ce que le précédent volet était un accident ou Lin allait vraiment faire aussi bien? Il se pourrait bien que ce sixième volet soit encore meilleur que le cinquième opus. Parmi les nouveaux arrivants, on peut trouver Luke Evans, Gina Carano et Joe Taslim (vu dans The Raid) et en sachant que Michelle Rodriguez et John Ortiz font leur retour. Ce sixième opus reprend là où l'action s'est arrêtée. Mia Toretto a donné naissance à un petit garçon et l'équipe s'est dispatchée un peu partout dans le monde, arborant une certaine montagne de fric (Ludacris qui fait exploser un distributeur par exemple). Mais nos amigos sont toujours des hors-la-loi dans leur pays d'origine et l'ami The Rock est là pour les aider. En effet, en échange de leur retour aux States, il veut qu'ils s'allient à lui pour débusquer une bande de braqueurs virulents. Parmi eux, une certaine Letty censée être morte mais qui semble avoir repris du poil de la bête. Amnésie totale d'après ce qui est dit. Une manière comme une autre de ressortir un personnage du placard, mais passons.
Sur le plan de l'équipe, on garde les mêmes et on recommence, Jordana Brewster et Elsa Pataki restant en retrait, s'occupant du petit O'Conner (on voit encore une fois qui s'occupe des gosses hein?!). Pendant ce temps, les hommes (et deux femmes) se tapent les vilains qui sont dans des voitures de course et quand ce n'est pas ça, c'est un tank! Rien que pour ces deux scènes, Fast and Furious 6 s'impose réellement comme le meilleur de la série. Deux scènes qui confèrent à la folie furieuse (tiens, tiens), faisant passer la séquence du coffre dans le 5 pour ridicule. Dans ces deux séquences, le bourrinage est de mise, l'action lisible et limite hystérique. Quand le char débarque dans l'action, on a droit à un festival de dégommage de bagnoles et on éprouve un plaisir jouissif qui arrive rarement ces derniers temps dans le cinéma d'action (et ce n'est pas Die Hard 5 qui pourra me démontrer le contraire). Cela se montre également dans ce final aéroporté totalement improbable, mais qui devient sérieusement amusant. Néanmoins, quelques effets-spéciaux sont assez ridicules. Lors de la scène du char, le sauvetage de Diesel sur Rodriguez est tellement gros que ce soit dans le contact ou l'atterissage qu'il est impossible de ne pas croire à des CGI.
Mention également à la mort d'un personnage filmée avec un ralenti pourri et après, on ne le voit plus! Après, les conséquences de cette mort s'avère également une question de montage grossier. Ainsi, on passe d'un moment dramatique avec larmes à l'appui (légitime, la personne vient de perdre sa moitié) et paf, musique victorieuse avec le retour de Vin Diesel. Genre il y a un deuil et on met La fiesta de Patrick Sébastien. Je rigole bien entendu, mais l'effet est tellement ahurissant de connerie que cela en devient risible. C'est probablement le gros foutage de poire du métrage. On admirera aussi les amours de Vin Diesel qui pourrait donner lieu à une belle séquence bétisier, tant c'est à mourir de rire. Il est en couple avec Pataky, mais dès qu'il revoit Rodriguez, il revient en couple avec elle et Pataky accepte comme si de rien n'était! Une véritable "rogolade" (copyright Vince, sinon je vais devoir raquer) en puissance. Vin Diesel un homme qui change de copine comme d'autres des chemises. Certaines femmes ont plus d'importance et si Carano n'a pas un rôle très affiné, quand il faut castagner, l'ancienne catcheuse en fout plein la tronche.
Quand elle se bat avec Rodriguez, c'est un magnifique festival de féminité refoulé où cela crie et castagne. En sachant que les mecs ne font pas mieux, Lin les tournant souvent au ridicule dans leurs actions. C'est le cas de Tyresse Gibson et Sung Kang qui se font littéralement massacrés par un Joe Taslim avec des adversaires beaucoup moins coriaces que dans The Raid! Mais évidemment, là où on attend Lin au tourmant, c'est quand il s'agit de sortir ce bon gros The Rock pour une bonne baston des familles. Un grand moment de baston dans le récent cinéma d'action ricain. Jusqu'à maintenant, la saga n'avait pas eu un grand méchant ou tout du moins sans froller la caricature ridicule. Ici, Luke Evans s'avère assez jouissif en méchant fort en gueule et qui ne fait confiance à personne. Ainsi, durant la séquence du char (décidemment, on y revient toujours), il en revient à foutre en l'air Michelle Rodriguez parce qu'il n'a pas confiance en elle! Mais mieux, le coco a une autre paire d'as dans sa main, notamment un frère chauve qui auparavant escorter des prostituées en Audi et défonce désormais des bagnoles à Tokyo en Mercedes! Certains comprendront!
Un opus qui s'avère encore plus jouissif que le précédant, et ce malgré quelques fautes de goût.
Note: 15/20
Fast & Furious 6 Bande-annonce VO
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble