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Séance ciné de la semaine avec du Gatsby dedans

Par Alittlepieceof @Alittle_piece

Séance ciné de la semaine avec du Gatsby dedans

Printemps 1922. L’époque est propice au relâchement des mœurs, à l’essor du jazz et à l’enrichissement des contrebandiers d’alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s’installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d’un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s’étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble. C’est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d’absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.

J’attendais cette version 2013 de Gatsby avec impatience et je suis ressortie de la projection un poil déçue je dois l’avouer. Il n’est jamais aisé d’adapter un roman, surtout un best seller, sur grand écran, en voilà la preuve irréfutable. La version de 1974, que j’ai vu la semaine passée ne m’a d’ailleurs pas plus convaincue. Dans celle-ci les scènes retracent à la perfection le livre mais la version française, absolument horripilante aura eu raison de moi.
Mais revenons à la version moderne de Gatsby. Celle-ci s’attache principalement aux décors, somptueux et aux personnages tous très bien interprétés (Di Caprio est plus que convainquant même s’il tire un peu trop les traits parfois et j’ai préféré Carey Mulligan à Mia Farrow dans le rôle de Daisy. Elle a dans le regard une mélancolie dénuée de niaiserie qui sied parfaitement au personnage) plus qu’à la profondeur du récit lui même (c’est là que le bas blesse) tout en prenant quelques liberté sur le récit. Le Gatsby 2013 est bien plus drôle que celui du roman. Certaines scènes ont de quoi faire sourire le spectateur et cela m’a plu.
J’ai retrouvé dans cette version la « patte » assumée de Baz Luhrmann qui avait déjà signé Moulin Rouge, film que j’adore mais qui est souvent critiqué pour son côté tapageur, trop moderne, décalé. Il en va de même pour Gatsby et si cela ne m’a aucunement gêné dans Moulin Rouge, ici cela passe un peu moins bien. Comme si a trop vouloir être dans le paraître ont enlevait à cette chronique de l’Amérique des années folles une partie de son âme.
La B.O du film qui m’avait énormément plu à l’écoute avant de voir le film m’a finalement semblé trop décalée, totalement anachronique. Le jazz fait partie intégrante du livre de F. Scott Fitzgerald tandis qu’il est totalement caché derrière les samples dans le film. Dommage.
Visuellement aussi, c’est un peu too much. Certes, c’est beau, c’est clinquant, les fêtes sont somptueuses mais beaucoup de scènes sonnent fausses. Une débauche d’effets visuels et sonores peut-être un peu trop superficielle.


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