Mais situons d'abord l'action, ce que fait également Wagner lors de la première demi-heure de l'opéra. Après que la lance de Wotan, le patron des dieux, ait été brisée par Siegfried le héros, les dieux ont dû abattre un arbre qui leur donnait leur force, et du coup ils se morfondent dans leur fortresse céleste car leur déclin arrive. Normal, quoi. A part ça, Siegfried est un beau héros qui s'est arrogé le pouvoir de l'anneau du Nibelung, il est fou amoureux de Bünnehilde, la plus belle de toutes, et des méchants complotent pour récupérer l'anneau de Siegfried... Du coup, forcément ça va mal se passer pour tout le monde.
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L'intrigue, qui est loin d'être l'attrait principal de cet opéra, ne se dénoue franchement pas vite, à tel point qu'on ne s'est pas sentis perdus en n'ayant vu que l'épisode 1 de la série il y a 3 mois. La mise en scène est assez minimalisme, et similaire en de nombreux points à celle de l'Or du Rhin. Elle laisse quand même place à de jolis "arrêts sur image", notamment lors de la mort de Vous-Savez-Qui. La partie orchestrale est très réussie, et le tout est servi par quelques belles voies. Hagen, en particulier, avec sa voix de basse pénétrante, nous a fait beaucoup d'effet. Pas de révélation incroyable, somme toute, mais une bonne soirée quand même !