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[Films] #3

Publié le 07 juin 2013 par Haiyken @JALFDM
Quatre nouveaux films cette semaine, sans cohérence les uns avec les autres - ou presque - preuve que je regarde un peu de tout et n'importe quoi. Il est facile de comparer les films les uns au autres mais il faut cependant comparer ce qui est comparable. C'est d'ailleurs pour ça que vous ne me verrez jamais noter un film (et encore moins sur une note de 1 à 5 comme le font beaucoup), car deux films peuvent avoir la même note et pourtant n'ayant aucun moyen de comparaison. Tout ça pour dire que je peux beaucoup aimer deux films lorsque je les regarde tout en étant capable de discerner ce qui est un très bon film et un bon divertissement ! Cliquez pour la suite ↓
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Moonrise Kingdom, écrit par Roman Coppola et Wes Anderson, réalisé par Wes Anderson.
Ce qui est bien avec les films de Wes Anderson, c'est qu'on sait qu'on va passer un super moment à vivre une aventure humaine, décalée, marrante et vibrante à la fois. Avec Moonrise Kingdom je n'ai pas été déçu. Mon dernier Wes Anderson datait de 2010 avec Fantastic Mr Fox qui m'avait réellement séduit à la fois par le média mais aussi grâce à son histoire vraiment magique. J'avais donc hâte de voir Moonrise Kingdom même si, après l'avoir loupé au cinéma, j'ai décidé de prendre mon temps pour le regarder, puisque je sais que son prochain film ne sera diffusé qu'en 2014. Autant prendre son temps pour savourer les bonnes choses.
   Ce film m'a tout simplement enchanté. L'univers que créé Wes Anderson est dans la lignée de ce qu'on a pu voir dans Rushmore ou The Royal Tenenbaums, ce côté rétro et décalé, comme si les personnages de l'histoire évoluent dans notre monde mais pas vraiment. Bien entendu, la récurrence des acteurs sur l'ensemble de ses films participe également au charme inéluctable de son grand œuvre. Moonrise Kingdom ne déroge pas à la règle. On retrouve bien évidemment Bill Muray mais aussi le génial Jason Schwartzman. Ces deux acteurs, emblématiques des films de Wes Anderson apportent quelque chose de tout à fait spécial à l'histoire.
   Mais ce que j'ai particulièrement aimé, c'est qu'avec Moonrise Kingdom, le réalisateur introduise deux jeunes talents qui seront, à n'en pas douter, de vraies stars d'ici quelques années. Je veux bien évidement parler de Jared Gilman et Kara Hayward, deux jeunes acteurs dont les carrières se limitent pour le moment à ce film mais qui promettent de belles choses. Ils parviennent à incarner parfaitement les personnages de Wes Anderson et retranscrivent cette mélancolie et cette violence passive qui fait la force de ses films.
   Visuellement, c'est vraiment époustouflant, à la fois dans la veine de ce que le réalisateur a déjà pu faire mais apportant de nouveaux éléments vraiment intéressants. J'aime l'ambiance rétro, le retour à 1965 et particulièrement les scouts. C'est bourré de détails, on s'y croirait et il faut reconnaitre que Wes Anderson est un maître dans ce domaine, cette sorte de conte coincé dans le temps, à la fois terriblement humain et réaliste, cru et douloureux, avec une petite touche de délire, de fantastique, de surréaliste.
   Un vrai coup de cœur pour ce film qui m'a transporté, m'a fait sourire, avoir peur pour ses personnages et tout simplement passer un très bon moment. Je suis impatient de savoir ce que Wes Anderson nous réserve pour son prochain film, et je ne doute pas qu'il dépassera toutes nos attentes, une fois de plus.
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Movie 43, réalisé par beaucoup de réalisateurs.
Avec beaucoup d'acteurs.
J'ai découvert ce film au hasard alors que je faisais mes courses chez nos amis de la Baie des Pirates. Je n'avais aucune idée de ce qu'était Movie 43 à part le casting disproportionné pour un film de 94 minutes. A vrai dire, je ne suis toujours pas sur de ce qu'est ce film à part un mélange chaotique de courts métrages et scènettes diverses et variées sans vraiment cohérence d'ensemble.
   A vrai dire, j'ignore encore si j'ai aimé le film ou pas. J'ai l'impression d'avoir regardé une succession de sketchs qui n'ont malheureusement pas tous la même qualité. La trame permettant de lier les différentes histoires est proche de l'inexistant et au final on ne comprend pas vraiment le projet derrière ce film. Car clairement, en tant que film, Movie 43 est mauvais. Il n'y a pas de narration, pas d'intrigue et une inconsistance en terme d'humour et de visuel.
   J'ai cependant trouvé que certains courts-métrages à l'intérieur avaient des qualités propres. J'ai par exemple beaucoup aimé "Veronica" avec Kieran Culkin et Emma Stone vraiment géniaux, ou encore "Middleschool Date" où Chloë Grace Moretz et Christopher Mintz-Plasse se retrouvent après Kick-Ass dans une rapide scènette assez chaotique et hilarante. A vrai dire, je crois avoir été amusé par certaines histoires principalement parce qu'il y avait des acteurs que j’appréciais.
   A l'opposé, certaines scènes étaient vraiment dérangeantes, avaient un humour un peu forcé ou un peu simple. Globalement, le film dégouline d'une sorte d'autosatisfaction qu'on a du mal à justifier à al vue de la pauvreté de la plupart des intrigues, qui ne sont finalement que des sketchs. On est pas dans V/H/S où les différents réalisateurs avaient le mérite d'avoir essayé de revisiter des histoires d'épouvante/horreur. Movie 43 se contente d'un humour noir un peu vulgaire, un peu scato et surtout très adolescent.
   On se demande du coup quel est vraiment le but du film, à part peut être faire un buzz ? Le casting colossal n'est vraiment pas très bien utilisé et je me pose des questions sur leur volonté de faire un film de ce genre, surtout à la vue des grosses carrières de certains ou d'autres qui grandissent de film en film. Étrange. Toujours est-il qu'on rigole un peu, mais on se sent coupable car c'est clairement de la mauvaise qualité, une sorte de fast-food trop gras qu'on préfère oublier après avoir mangé.
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Warm Bodies, écrit et réalisé par Jonathan Levine.
Adapté du livre éponyme de Isaac Marion.
Du zombie, on en mange désormais à toutes les sauces. Les morts-vivants, jusqu'à présent apprécié que d'un certain public, est devenu plus que vendeur. Principalement grâce à la série The Walking Dead qui a réussit à convertir la masse au monde des décrépis et des purulents. Il était donc probable qu'Hollywood s'approprie le genre et essaye de faire un film romantique avec.   La première fois que j'ai entendu parler de Warm Bodies, les premiers avis clamaient haut et fort qu'ils allaient faire avec les zombies ce que Twilight avait fait aux vampires, une version travestie, moderne mais mièvre. Cependant, le trailer que j'avais vu à l'époque ne me laissait pas du tout cette impression. Premièrement car la narration semblait totalement différente, se rapprochant d'avantage d'un Zombieland, mais surtout car même s'il était question d'amour, ce n'était pas forcément dans le sens romantique du terme mais d'avantage dans le sens humain. Car au final on est loin des beaux et grands sentiments, de l'amour pur. Non, dans Warm Bodies, le personnage principal tombe amoureux parce qu'il bouffe le cerveau de l'ex copain de la fille en question.   A partir de là, on se rend compte que le film tente de revisiter le genre tout en allant pas trop loin. Car il y a des codes à respecter, et on ne peut pas risquer de reproduire les vampires scintillants de Twilight. Ainsi, les zombies du film sont bien morts, n'ont plus vraiment de personnalité même si il y a un résidu de leur ancienne vie. C'est donc amusant de voir que même dans la non-mort, un homme de ménage continue de passer le balais, comme s'il était bloqué dans sa vie passée. Du coup, il n'est pas très dur d'imaginer que si il y a un résidu, inverser l'état de zombie est possible. C'est donc le parti pris du film. Que ce passerait-il si les zombies venaient à redevenir humains.    Le choix de l'acteur principal m'a beaucoup plu également. Nicholas Hoult est ce ces acteurs qui commencent à devenir populaires mais pas encore quelqu'un adulé par les hordes de fans se déchainant sur tumblr. Du coup, cela apporte un peu de fraicheur et surtout un aspect un peu moins blockbuster. Malheureusement, je ne sais pas quoi penser de Teresa Palmer dans le rôle de Julie. Il ne faut pas longtemps après le début du film pour constater que sa ressemblance avec Kristen Stewart est plus que frappante. Impossible alors de ne pas se demander si le choix est délibéré ou une drôle de coïncidence. Je comprend alors les critiques tissant un parallèle entre Twilight et Warm Bodies. C'est cependant dommage de faire l'amalgame, les deux actrices ayant chacune des choses différentes à proposer.   Warm Bodies est avant tout une comédie, un film léger qui utiliser les zombies pour faire rire plus que pour faire peur. Se placer du côté de R et de sa horde d'amis est assez original et permet une narration différente de ce dont à l'habitude dans les films de zombies. J'ai passé un bon moment devant et je le reverrais avec plaisir d'ici quelques temps j'en suis sur.
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Beautiful Creatures, écrit et réalisé par Richard LaGravenese.
Adapté du livre éponyme de Kami Garcia.
Tout comme Warm Bodies, Beautiful Creatures fait partie de ces films qui, selon le public et la critique, surfent sur la vague Twilight pour remettre au gout du jour des créatures surnaturelles dans des histoires romantiques. Généralement, ça ne sort pas de n'importe où et les producteurs sont assez intelligents pour adapter des livres plutôt que de produire des films pot-pourri seulement pour se faire du fric.
   Ainsi, après les Vampires et les Zombies, c'est au tour des Sorcières. Pas vraiment de surprise à ce niveau là, puisque les sorcières et magiciens sont quelque chose de récurrent au cinéma. Difficile du coup de faire l'amalgame immédiatement, même si la présence d'une couple à l'affiche et d'un amour impossible fait forcément parler. Je suis assez lassé de ces discours et il est à vrai dire assez facile de faire des comparaisons puisque la totalité de ce qu'on peut voir au cinéma est basé sur une petite quantité d'histoires originales, déclinées par milliers à travers les siècles. La moindre histoire d'amour est Roméo & Juliette, et Hamlet devient n'importe quelle histoire de vengeance (oui, merci Shakespeare!). Aussi, oui Beautiful Creatures est Twilight, mais on est pas obligé d'être aussi réducteurs, n'est-ce pas ? Après tout, on pourrait être de mauvaise foi et dire que Casper en 1995 avait commencé l'histoire d'amour avec le surnaturel, non ?
   Là où le film parvient à se démarquer c'est en inversant les sexes de ses personnages, la fille devenant l'être surnaturel et le garçon entrant dans ce monde mystérieux. Cela change pas mal la dynamique et permet de ne pas trop frôler le déjà-vu. Même si l'histoire n'est en elle même pas forcément originale, j'ai trouvé le cadre assez intéressant. Cette petite ville de Caroline du Sud, encrée dans la religion et le souvenir de la Guerre Civile, est un cadre assez unique et amène des éléments sympathique dans l'optique d'une franchise de ce style. Il y a du coup un vrai background pour supporter une histoire de ce style. Le déroulement de l'intrigue est assez classique et le dénouement pas très surprenant, mais après tout, est-ce qu'on en attendait autre chose ?
   Je m'étonne moi même à défendre ce film alors que ce n'est clairement pas un chef d’œuvre qui mérite d'être vu par le monde entier. A vrai dire, j'ai passé un bon moment devant, je ne vais pas m'en cacher. Comme tout le monde - même les mecs - j'ai mon côté fleur bleue et j'aime parfois une bonne histoire d'amour (et oui, l'amour c'est pas que pour les filles !). Ici, d'avoir le couple inversé de la sorte m'a permis de m'identifier plus facilement au héros et du coup de vraiment prendre du plaisir à le suivre. J'ai également trouvé que le casting assez sympathique et frais. Alden Ehrenreich a un physique atypique, comme peut l'avoir Nicholas Hoult dans Warm Bodies, ce qui change des purs charmeurs dont on à l'habitude. Alice Englert n'est pas non plus la fille la plus sublime mais possède un certain charme autoritaire, qui là aussi apporte de la nouveauté. 
   Beautiful Creatures n'est pas le film du siècle mais réussit dans un domaine où Twilight est devenu la référence. C'est pour les ados et ça fonctionne bien pour eux. Même si le film n'est pas exempt de défauts, le divertissement est là, et j'avoue qu'il a été une sorte de plaisir coupable, un visionnage facile un soir tard après une journée fatigante ou le cerveau doit ralentir.
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