Pour la première fois de sa carrière, et à seulement 25 ans, Rihanna s'est produite dans un stade pour 1h40 de show.
C'était hier soir, au Stade de France, dans une arène surchauffée par David Guetta et réceptive à une avalanche de tubes R&B et
dance alignés, sans temps morts.
Attendue au tournant, Rihanna na pas déçu son public hier soir au Stade de France. Première date en plein air de son "Diamonds World
Tour", le show désormais bien rodé à provoqué des émois dans l'arène de la Plaine Saint Denis pendant près d'1h40. La mécanique bien huilée a mis en relief les différents registres urbains,
reggae et dance, dans lesquels l'artiste évolue depuis huit ans maintenant.
75.000 fans en liesse pendant 1h40 de show
Les 75.0000 spectateurs, mis dans l'ambiance par David Guetta pendant un set long de plus d'une heure, se sont levés, dressés sur leur siège en gradin, pour scander le nom de la chanteuse dès son apparition, vers 21h45. Une entrée simple, sobre, vêtue d'une combinaison en cuir noir et or, pour entonner "Presh Out The Runway". L'Acte 1 sera donc R&B et rap, au rythme de ses deux derniers albums "Talk That Talk" (2011) et "Unapologetic" (2012). D'emblée, Rihanna témoigne d'une incroyable aisance sur scène. L'artiste occupe très bien l'espace, tantôt en solo sur des pas sensuels et "improvisés", tantôt sur des chorégraphies parfaitement exécutées. C'est là le point fort de ce spectacle ! Le public est en délire sur les tubes "Talk That Talk", "You Da One", mais c'est bel et bien "Man Down" qui met tout le monde d'accord. Ce morceau a ouvert le tableau reggae, mettant mieux à profit les multiples écrans géants, bien utilisés et sans overdose d'effets graphiques.
Sur "Rude Boy" et "What's My Name", on se dit que la mise en scène est un peu légère pour un stade mais l'Acte 3, initié par "Jump", remet de l'entrain. Ambiance tamisée, la scène crache du feu et Rihanna excelle dans son jeu de jambes. On se dit alors qu'il va falloir attendre la dernière partie du show pour entendre les tubes dance qu'une majorité de spectateurs attend avec impatience. Parée d'un manteau gris pailleté recouvrant une robe dans la même veine, sexy mais cheap, Rihanna enchaîne sans temps morts "We Found Love", "S&M", "Only Girl (In the World)", "Don't Stop the Music" et "Where Have You Been". Ne manquait que son dernier single "Right Now" !
Beaucoup moins froide qu'à ses débuts, l'artiste a lancé quelques phrases pendant le show, n'omettant pas de remercier son public : «
Je n'oublierai jamais ce soir. C'est l'une des plus incroyables expériences que j'ai vécues. Mon premier concert en stade ». Et pour une première, c'est réussi !
Un spectacle perfectible sur bien des points
Seulement, si le public est sans conteste ressorti enthousiaste, il faut admettre que ce "Diamonds World Tour" est perfectible sur bien
des points. A commencer par l'interprétation de la chanteuse, soutenue par des chœurs et une bande son qui trop souvent a pris le dessus sur la voix live. Dommage, car Rihanna a été bonne
interprète sur l'enchaînement des ballades "Loveeeeeee Song", "Take a Bow", "Hate That I Love You" et "Love the Way You Lie (Part II)". Vêtue d'une tunique rouge, encerclée par des écrans de
couleurs qui tournent au milieu de la scène, la chanteuse a donné de la voix et partagé de vraies émotions avec son public, ce qui n'a pas toujours été le cas dans ses précédents concerts.
Idem pour le final "Stay"/"Diamonds", interprété sur l'avancée, qui s'est élevée au milieu dune fausse chauffée à bloc. Sur les titres dance, la chanteuse s'est plutôt bien débrouillée, mais, globalement, les fins de phrase sont trop souvent coupés et les refrains heureusement repris en chœur par les fans. Quelques enchaînements sont un peu brouillons, à l'instar de "All of the Lights"/"Rockstar 101". Mais, quoi qu'on en dise, la magie a opéré.