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Ta mort sera la mienne - Fabrice COLIN

Par Wakinasimba

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Sonatine, 28 mars 2013, 350 pages

Résumé de l'éditeur :

Un motel.
Un tueur en noir.
Soixante-six étudiants.
Le cauchemar commence.
Un motel tout confort, une promotion d'étudiants aux anges, les plaines grandioses de l'Utah en toile de fond : tout est prêt pour un séminaire littéraire idyllique. Et puis, au soir du premier jour, un homme casqué descend de moto et sort un fusil à pompe de son sac. Le rêve tourne au cauchemar.


Au même moment, un mail arrive au poste de police de Grand Junction. Une employée du Red Cliffs Lodge appelle au secours : un tueur fou abat les clients au hasard, semant une panique monstre. Dans le miroir des toilettes, le chef de la police, Donald, contemple son reflet avec effarement. Ce motel-là, songe-t-il. Précisément aujourd'hui.


Au coeur de la fusillade, terrifiée et rendue à moitié sourde par les détonations, une étudiante, Jillian, trouve refuge dans une chambre où se terre déjà Karen, sa conseillère d'éducation. À voix basse, les deux femmes engagent la conversation. Karen en est sûre : elle connaît le tueur.


Et si ce massacre n'avait rien de gratuit ? Et si tout avait commencé des années auparavant sur une île isolée, à l'abri des regards, l'endroit idéal pour commettre l'indicible ?

Mon avis (attention spoiler, un peu) :

Découvert avec "Blue Jay Way", je poursuis ma route en compagnie de cet auteur.

Si la lecture de son précédent roman m'avait laissé comme un goût d'inachevé tant le tempo de la narration était lent, dans ce dernier roman, au contraire, j'ai été emportée par le rythme.

En effet, l'action en elle-même se déroule sur une poignée de minutes, le temps de commettre un carnage. Mais aussi le temps, pour les trois principaux protagonistes, de raconter leur histoire, et ce qui les lie.

D'incessants flash-back rythment le récit, nous emmenant de l'archipel des Keys en Floride jusqu'au désert du Nevada.

Mais il est également question de secte dans ce roman, et des dommages colatéraux perpétrés sur les enfants qui ont grandi en son sein. L'auteur en a une vision bien noire.....

C'est également le roman de ces adultes qui ont cru en une autre spiritualité possible, acceptant aveuglément de suivre des préceptes.

Sans oublier le père de l'homme au casque qui se réfugie dans l'alcool et la nourriture. Mais qui ira tout de même jusqu'au bout avec son fils.

C'est, enfin, l'histoire d'une femme qui a su tirer les ficelles et ne jamais être inquiétée pour ses crimes. Non, tout ne se finit pas bien au pays de Mickey. Je m'étonne d'ailleurs que l'homme au casque n'ait pas cherché à lui faire la peau en premier, preuve de l'aveuglement de sa haine.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'errance de l'homme au casque qui, sur sa moto, traverse les Etats-Unis de la Floride au Nevada sans voir la route.

Un gros point rouge, en revanche, pour les Editions Sonatine qui ont laissé passer plein de fautes de syntaxe. Une, ça va, mais quand cela revient toutes les 20 pages, c'est lassant. Ce roman méritait mieux.


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