Courgette, c’est le surnom, riche de sens, qui est donné à un enfant de neuf ans… Il vit avec sa mère, dans des conditions précaires. Elle est devenue alcoolique, désabusée, laisse son fils mener sa vie, quand elle ne le maltraite pas. Courgette découvre une vieille arme à feu et, accidentellement, il tue sa mère. Le juge lui trouve des circonstances atténuantes et l’envoie dans un foyer pour enfants « difficiles ». Mais cet endroit, Courgette ne le verra pas comme une prison. Il rencontrera différents enfants tous plus spéciaux les uns que les autres. Il s’attache à eux, se construit une vie. L’existence au foyer est finalement bien plus amusante que celle qu’il a tenté de mener près de sa mère…
Et puis, il y a ce mélange de gravité et de légèreté teintée d’humour… Exercice périlleux dont l’auteur se sort fort bien… Et en cela il rappelle « Un sac de billes » ou les différents livres de Patrick Cauvin, un des rares auteurs a avoir réussi avec brio ce genre de défi… Néanmoins, je recommanderai « autobiographie d’une Courgette » plutôt aux enfants et adolescents… Ou aux adultes qui ont gardé un esprit candide. Avec son vocabulaire étudié mais enrichi par des notes de bas de page, l’univers de gravité dédramatisé, et les exercices en fin de volume, c’est clairement l’outil idéal pour l’enseignement.
Autobiographie d’une courgette – Gilles Paris. Éditions Flammarion
Date de parution : 17/04/2013