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Nestor Burma - Des kilomètres de linceuls

Par Noirdepolars

Nestor Burma - Des kilomètres de linceuls 

  • Poche: 183 pages
  • Editeur : Fleuve noir (30 avril 1998)
  • Collection : Les Nouveaux mystères de Paris / Léo Malet
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2265002364
  • ISBN-13: 978-2265002364
  • Un privé dans le deuxième, à Paname

    Résumé de Livrenpoche.com

    Le sentier et ses marchands de tissus; la rue Saint-Denis et ses "respectueuses",
    la rue Réaumur et ses imprimeries de presse; l'étrange passage du Caire, et... tant par strangulation, défenestration, armes blanches ou à feu, quatorze cadavres.
    Un "Nestor Burma" frénétique.

    Critique
     

    Nestor Burma vaut bien plus que son personnage de télé. Non pas que Guy Marchand, qui interpréta le rôle, soit mauvais acteur, mais rien dans la série ne permet de retrouver le jus des « nouveaux mystères de Paris » imaginés par Léo Malet. 

    Car pour l’amoureux de Paname que je suis, et particulièrement pour un rat de la rive droite, ce polar est un vrai bonheur. De la rue d’Aboukir à la rue du Cygne, on déambule dans le Paris des années cinquante, on surveille sec rue des Jeûneurs, on trépasse rue Feydeau et l’on baise rue de la Lune. On baise dans un clandé, bien évidemment, un bien moche qu’a rien à voir avec le One Two Two. Là, on rencontre Marion, ce qu’on appelait auparavant « une chouette fille ». Léo Malet aime bien les péripatéticiennes : il en parsème ses romans, comme le fit également Simenon, qui pensait sans doute leur âme plus humaine et attendrissante que celle de la plupart de leurs clients.

    Nestor Burma va être confronté à un chantage en règle mettant en situation des juifs non déportés, d’autres qui le furent, d’autres enfin qui s’en accommodèrent très bien. Le deuxième, c’est aussi pour Léo Malet le quartier juif : ses allusions sont parfois gênantes, et on pourrait le taxer parfois d’antisémitisme pas primaire du tout, c’est très regrettable.

    Si on accepte d’occulter certaines réminiscences malodorantes, il s’agit d’un très grand roman noir et d’un immense Léo Malet. Immense, parce que l’atmosphère de ces petites rues du deuxième est merveilleusement rendue : si la cour des miracles n’existait plus lorsque Malet trempa sa plume en 1955, le quartier des Halles existait lui bel et bien, et n’était pas devenu le piège à touristes fauchés qu’il est aujourd’hui.

    A signaler : Léo Malet a été réédité dans la collection Bouquins (Robert Laffont éditeur) il y a peu : précipitez-vous !

    Nestor Burma


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