Editions Toucan, 15 mai 2013, 450 pages
Résumé de l'éditeur :
Septembre 1941. Une section de volontaires français de la LVF combattant dans la grande plaine ukrainienne, ne donne tout à coup plus aucune nouvelle. Une disparition totale qui durera vingt-quatre heures avant que les hommes ne rejoignent leur unité. Qu'ont-ils fait ?
Juin 2003. Double meurtre dans la forêt de Rambouillet. Deux inconnus, deux citoyens sans histoires exécutés de sang-froid. Chargée de l'enquête, la commissaire Evelyne Delmas de la PJ de Paris, n'y comprend rien. Les recoupements ne mènent qu'à un vieil octogénaire qui finit ses jours dans un pavillon de banlieue. Jusqu'à ce qu'un mystérieux correspondant à l'accent slave vienne suggérer un point commun inhabituel : tous ces personnages sont passés récemment par l'Ukraine...
Pour comprendre ce qui lui arrive et empêcher le sang de couler à nouveau, la commissaire Delmas va devoir remonter le fil de l'Histoire. Mais attention, le passé est à vif.
Mon avis :
Un roman policier intéressant sur fond d'histoire. Très classique dans sa narration, il est pourtant plein de rebondissements intéressants, de chassés-croisés qui nous tiennent en haleine du début à la fin.
Les personnages sont pleins de ressources ; la mise en place de l'action principale est bien pensée et tout simplement géniale. Même si certains personnages y laissent leur vie, le scénario est machiavélique et intelligent.
Quelques notes d'humour viennent ponctuer le récit, ce que j'apprécie.
Les deux principaux personnages féminins sont bien de leur temps, intelligente et donc intéressantes. Elles ne sont pas cantonnées à des faire-valoir, ce qui est appréciable.
En revanche, le premier appelé dont il est question dans le titre n'intervient que tardivement dans le récit et ne tient que peu de place, somme toute.
J'ai donc passé d'agréables moments de lecture qui m'ont replongés en pleine canicule de 2003.
Et puis une partie de l'action se déroule dans mon département d'adoption dont l'auteur parle si bien. (Si après la lecture, vous n'avez pas envie de venir passer vos vacances à Montbrison, c'est que vous êtes insensibles).
Un auteur à suivre (et ce n'est pas seulement parce qu'il est du cru).
L'image que je retiendrai :
Celle des bombes explosives et incendiaires qui servent à faire disparaitre les preuves, venues de l'ex-Urce.